HISTOIRE // On pourrait commencer l'histoire par une belle histoire d'amour ; la rencontre d'une jeune femme remarquable et d'un homme de sciences. Que de leur amour est né le petit Newt avant que sa mère ne vienne à partir, par obligation.
Une histoire un peu triste sur fond romantique.

Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe pour Newt.

Newt il a été engendré par Athéna, seule. Par obligation plus que par envie, à moins que ce ne soit le contraire, la déesse a foulé le sol des humains pour confier son enfant à un homme qu'elle a observé de longues heures durantes.
Orwenn n'était pourtant pas un imminent savant ; il menait des recherches depuis de nombreuses années sur un sujet qui ne passionne pas les scientifiques les plus renommés. A côté de ça, il dirigeait un orphelinat avec sa tendre épouse, Sarah.
Parce que la déesse, à travers sa longue observation, s'était prise d'affection pour Orwenn. Elle s'est rendue plusieurs fois à ses côtés, pour l'assister incognito, sous couverture. Orwenn l'appréciait, pour son esprit, pour sa façon de procéder et d'analyser les choses ; une affection mutuelle basée sur l'intellect. Et Athéna le choisit pour élever son enfant, leur enfant, conçu unilatéralement, sans amour passionnel, charnel.
Rapidement baptisé Newt, Magnus sera donné comme second prénom, en référence au personnage de DC Comics, Will Magnus, le favori d'Orwenn.

Orwenn, plus troublé par cet étrange don, a néanmoins accepté de prendre soin de cet enfant comme s'il était le sien. Mais la vision de la déesse l'avait complètement changé ; rendez-vous compte ! Une déesse de l'antiquité grecque qui vient vous confier son enfant ; Orwenn était si honoré qu'il eut énormément de mal à garder ce secret pour lui. Fort heureusement, Sarah veillait au grain ; elle finit par le convaincre que les gens le prendraient pour un fou s'il répétait partout que son enfant était celui d'une déesse. En plus de passer pour un mari infidèle.

Newt ne manqua donc de rien durant les 5 premières années de sa vie.
Jusqu'au jour où on lui annonça la mort de Sarah ; il était encore trop jeune pour comprendre. Des années plus tard, le demi-dieu apprit qu'elle avait été battue à mort par son ex petit-ami. Son père, lui, sombra dans une longue dépression ; ce fut le début de la descente aux enfers pour lui. Il abandonna ses recherches ; il n'avait plus goût à rien.
Il regardait les enfants, et le sien, jouer dans l'immense terrain de l'orphelinat ; le regard vide, absent.

Newt a énormément souffert de l'absence de son père. Malheureusement, avec le temps, ses souvenirs de Sarah s'effacèrent. Il ne lui restait plus que son père.
On lui diagnostiqua bien vite une hyperactivité plus qu'épuisante, et une dyslexie prononcée ; on mit ça sur le compte du choc post-traumatique suite au décès de Sarah, et du presque abandon de son père.
Vers ses 10 ans, cependant, Orwenn commença à réémerger doucement ; Newt le tirait vers le haut. Il n'avait de cesse de lui transmettre cet étrange courage, ce désir de surmonter cette épreuve ; ce sentiment de combativité.

Le père et le fils avaient renoué ; très proches et complices, les longues années passées loin l'un de l'autre, mais à la fois si proches, semblaient loin désormais. Comme un lointain souvenir.
La vie commençait enfin.

Même si, avec les années, Newt sentait un gouffre se creuser entre les autres et lui ; et pour cause, sa dyslexie l'empêchant de se concentrer en cours. Malgré sa sociabilité, il était souvent seul. C'est toujours lui qui allait vers les autres, jamais l'inverse. Bientôt, il se sentit de trop.
Il en parla avec son père. Qui n'eut d'autre choix que de lui révéler ses origines.

Baignant dans les épisodes des Chevaliers du Zodiaque, Newt avait été amusé par le fait d'être le fils d'Athéna. Mais il n'y avait pas cru. Pas une seule seconde.
Mais parler avec son père, entendre ses mots rassurants, ça lui avait suffit à relever la tête.

Puis il y a eu l'accident.
Newt jouait avec les autres au ballon, courant à travers le terrain de la propriété sous l'oeil bienveillant de son père. Et, alors qu'il analyse les différents éléments du terrain pour réfléchir à sa prochaine action, un cri strident a retenti. C'est alors que, surgie de nulle part, une étrange créature ailée, et franchement moche hein qu'on se le dise, pique vers les enfants.
Les cris, la terreur ; Newt a peur aussi. Mais il garde son sang-froid ; il ignore encore comment. Il décide de s'écarter du groupe pour attirer la bête ; il ne veut pas qu'elle s'en prenne à ses cadets. Distraire la créatures pour leur permettre de trouver un refuge, c'est ça son plan.
Pour le reste, il improviserait.

Mais la créature le rattrape, le faisant tomber au sol. Elle lui parle, Newt croit halluciner. Et la peur lui déchire les entrailles maintenant. Jusqu'à l'intervention de son père. Attrapant une aile entre ses mains, il fait tourner la créature avant de la lâcher aussi loin qu'il peut ; pas bien loin mais assez pour l'éloigner de Newt en tout cas.

Le jeune homme, du haut de ses 12 ans, a très peur pour son père malgré ses ordres ; il lui demande de fuir. Mais Newt ne veut pas laisser son père. Il n'a pas le temps de manifester son désir que la créature attrape son père, le soulevant dans les airs pour mieux l'envoyer à plusieurs mètres ; la chute est si lourde que le cri de douleur qui s'en suit glace le sang du garçon.
Avant de le faire bouillir de rage.

Newt a hurlé pour attirer la créature vers lui, puis il a couru. Aussi vite qu'il le pouvait. Plus vite que jamais. Il a fait le tour de l'orphelinat, se dirigeant vers le fond du terrain, vers la cabane du jardinier. Il mise sur un détail ; les arbres ne permettront pas à cette satanée créature de voler bien haut. Et derrière la cabane, il y a le fil à linge. Avec un peu de chance, l'autre va se le prendre et tomber.

Et il prédit juste. Prise au niveau du cou, la créature est coupée dans son élan et s'effondre avant de tousser. Newt ne comprend pas trop, mais il ne se laisse pas le temps de le faire ; sa main agrippe la première chose qui lui vient. Un râteau. Il réfléchit pas Newt, et assomme la bête.
Hors d'état de nuire, même provisoirement, Newt n'a pas l'idée de l'achever ; pour lui, l'essentiel, c'est d'aller voir son père. Il arrache le fil à linge et enroule les ailes de la bête de sorte à l'empêcher de s'envoler. Au moins, il aura le temps de la voir venir, hein ?

Le garçon a couru de nouveau, pour trouver son père avec une employée de l'orphelinat. Newt ne la connaît pas trop, elle n'est là que depuis quelques mois. Mais lorsque leurs regards se sont croisés et qu'elle s'est levée, dévoilant des pieds de bouc, Newt a tiré le frein à main et s'est stoppé net, blanc comme un linge.
Il a déjà galéré avec une bestiole, qu'il n'a même pas réussi à achever définitivement, alors une seconde…

- Ne t'inquiète pas Newt, tu n'as pas à avoir peur de moi.
- Eloignez-vous de papa et je jugerai moi-même ok ?

Elle s'est exécutée, à son plus grand étonnement. Mais il décide de s'approcher de son père, inconscient.

- Il… il est pas mort… hein ?
- Non, mais je pense qu'il a les jambes brisées. Il faut que nous partions.

Newt a hoché la tête, un peu perdu et terriblement secoué, inquiet. Il a suivi Mary ; ses questions viendraient après. Ils sont alors partis en ambulance ; Mary s'est occupée d'expliquer la situation aux médecins après avoir pris soin de recouvrir ses jambes. Sur le trajet, Newt n'a pas décoché un mot, sa main cramponnée à celle de son père. Pris en charge rapidement, Newt et Mary se sont retrouvés seuls, au calme et à l'abri des regards.

- C'était quoi cette chose ?
- Un Oiseau de Stymphale.
- Plaît-il ?
- Newt, tu n'es pas un garçon ordinaire.
- Parce que j'suis dyslexique ? Non peu importe, c'est quoi le rapport avec ton oiseau de symbale là ?
- De Stymphale.
- On s'en fout !
- Tu es un demi-dieu, Newt.

Il l'a regardé un long moment avant de secouer la tête.

- Non. J'me souviens peut-être pas trop de maman, mais j'avais une maman ok ? Et j'ai papa ! C'pas des dieux !
- Orwenn et Sarah ne sont pas tes parents biologiques. Tu es le fils d'Athéna.
- ...wow. C'est papa qui t'a dit de me dire ça ?
- Non. Mais tu ne sembles pas l'ignorer, il t'en a donc déjà parlé.
- ...oui enfin… il a dit ça une fois, pour me remonter le moral. Parce que j'suis fana des Chevaliers du Zoadiaque moi. Mais c'est tout…
- Non, il ne t'a pas menti, et je ne te mens pas.
- Mais… j'comprends rien. T'es pas un Capricorne raté toi ?
- ...je suis une satyre. Et le Capricorne c'est une tête de bouc et une queue de poisson ! Fais un effort tu veux ?
- Eh, j'suis dyslexique ok ?
- Que tu crois.
- Quoi encore ?

S'en suivit des explications en long en large et en travers.
Newt était donc fils d'Athéna ; et maintenant, il ne pouvait plus rester ici. Il fallait qu'il se mette en sécurité et qu'il apprenne à se défendre. Le garçon a tenté de fuir, oui. Pendant 3 semaines, il a esquivé Mary, prenant soin de son père immobilisé dans un fauteuil roulant. Irréversible qu'ils ont dit ; Newt voulait encore moins partir.

Orwenn a été celui qui a convaincu son fils de suivre Mary. Il serait plus rassuré de savoir Newt là-bas, avec des gens comme lui. Newt comprit alors que sa présence était source de danger pour son père ; sans lui, il pourrait encore marcher…
Le jour suivant, Newt partit avec Mary.

En arrivant à Ierótheón, Newt fut dépaysé, mais il s'est rapidement habitué. Plus vite qu'il ne l'aurait cru. Il a pu apprendre d'où il venait, qui était exactement sa mère ; il lui en a d'abord voulu de ne pas avoir voulu le rencontrer. Puis, avec le temps, il a fini par accepter l'évidence qu'elle ne viendrait jamais à lui, que Zeus l'en empêcherait toujours. Il a d'ailleurs demandé s'il devait appelé Zeus « papy ». Près de 50 fois. Avant de comprendre que ce serait une mauvaise idée.

Le voilà maintenant, à ses 17 ans, plus heureux qu'il ne l'a jamais été. Même si son père lui manque énormément. Dès qu'il en a l'occasion, il demande aux seekers de lui transmettre de ses nouvelles s'ils sont de passage près de l'orphelinat.