CARACTÈRE | Reginald est quelqu'un de globalement facile à vivre ; étant gentil, sympathique, souriant, et loyal. En fait, il est généralement tout le temps de bonne humeur, le sourire aux lèvres et les fossettes prononcées. Cette joie innée s'intensifie quand il est dans la nature, son chez-soi. Bien qu'il possède une maison à Ierótheón, avec en bonus un petit jardin verdoyant, le brun préfère passer son temps dans la forêt aux alentours de la ville. Ce qui fait que pendant un long laps de temps, il ne passe pas chez lui . . . Et que trouve-t-il, quand il rentre enfin ? De la poussière, partout ! Reginald a beau détester ça, éternuant facilement, il est tellement tête en l'air qu'il oublie souvent, à son plus grand malheur, ce détail. Notons, également, qu'il se fait appeler Sir Lune car, justement, il est dans la lune. En revanche, il prend soin de ranger comme il faut, ne laissant aucune pliure sur ses draps, ou des meubles de travers ; meubles à moitié grignotés, d'ailleurs.
Émotif et sentimental, une oeuvre ou une histoire triste le fera facilement pleurer. Ce trait de caractère lui est souvent reproché par son frère, plus dur et rigide que Reginald, et sachant bien maîtriser ses émotions contrairement à ce dernier. Il est donc incapable de cacher ce qu'il ressent au moment présent.
Bien évidemment, étant un satyre, il est végétarien ! Même si vous êtes le plus aimable du monde, il refusera catégoriquement de manger de la viande. En revanche, si vous lui tendez de l'écorce de chêne, il se fera un plaisir de vous débarrasser de ça en quelques secondes chrono ! Et avec de la sève encore fraîche dessus, il pourrait même en baver !
Il est curieux de nature, bien qu'il tente de ne pas trop le montrer ; il peut donc être vu prêt d'un groupe de personnes discutant entre elles, faisant comme si il n'entendait rien. Non pas pour rassembler des ragots et les utiliser à leur insu ! Que nenni ! Reginald est simplement intéressé par le sujet, mais ayant peur de se faire rejeter ou bien de les effrayer, il n'a pas le courage de leur demander s'il peut participer à la conversation et les écoute donc, de loin ; il a de bonnes oreilles pour ça.
Comme vous aurez pu le remarquer, le jeune satyre est timide et dénué de courage. Rajoutons à cela qu'il peut devenir facilement embarrassé, rougissant jusqu'aux cornes à la moindre chose qu'il juge gênant. Certains trouverons cette réaction adorable, d'autres, puérile. Reginald est également quelque peu têtu, un poil froussard, et est assez long à la détente. Dite-lui une blague, et il comprendra seulement une bonne dizaine de minutes après ! Le brun n'a également aucune autorité ; il aura beau tenter de faire régner l'ordre, à l'image de son père ou de son frère, il n'est tellement pas convainquant que les autres ne font que se moquer de lui, au final.
Cependant, malgré cette description assez enfantine du satyre, il reste assez intelligent et cultivé, empruntant souvent des livres à la bibliothèque ; d'ailleurs, quand il dort ou réfléchit intensément, l'expression de son visage est presque austère ; peut-être un des seuls moments où il a l'air froid. Il connait plusieurs morceaux de musiques jouables à la syrinx, ainsi qu'à d'autres instruments, comme la flûte à bec ou la guitare sèche ; pourquoi croyez-vous qu'il est professeur de musique ? C'est un passionné ! Le son des cordes tirées ou de l'air sifflant sont comme une énième maison pour lui. Pour citer un fait, Reginald aime jouer de la flûte de Pan sous la pleine lune.
Et, pour terminer, il n'a absolument aucune confiance en soi. Il pense que tout ce qu'il veut entreprendre va échouer d'avance, se sous-estime beaucoup et se trouve laid, ne cessant de se citer des défauts imaginaires que cela soit physique ou mental.
Oh, et à la pelle, voici quelques faits à savoir : Il est effrayé par les objets contondants ; il tient plutôt correctement l'alcool ; il aime le bruit ; il ne sait pas repérer quand les autres mentent ou non ; il est chatouilleux ; il adore tout ce qui est sucré ; il ne se sépare jamais de sa syrinx ; et fait, innocemment et sans le faire exprès, des sous-entendus graveleux.
HISTOIRE | Reginald est né à Ierótheón ; dans une des forêts alentours, plus précisément. Ayant pour parents un satyre et une épigée, il a également un frère aîné répondant au nom de Gerald ; c'est ce dernier qui a principalement contribué à son éducation. Malgré son air sévère et sans émotion, il a su démontrer à son cadet qu'il pouvait avoir un sens de l'humour et un minimum de sympathie, quand il le voulait ; c'est-à-dire une fois tous les cinq ans. Néanmoins, le brun apprécie beaucoup Gerald.
Grâce à sa bonne humeur constante, il s'est vite fait des amis dès son plus jeune âge ; la plupart d'entre eux étaient, tout comme lui, des satyres. Malheureusement, avec le temps, certains d'entre eux se sont éloignés de lui, jusqu'à ce que sont cercle de connaissances soit réduit au possible. Il comprenait, dans un sens : Après tout, les gens changent, mais cette soudaine semi-solitude ne l'avait pas dérangé plus qu'il ne le fallait ; il était certes triste, mais n'en souffrait pas le martyre. Reginald s'était alors tourné vers plusieurs domaines, pour désormais occuper le temps qu'il partageait avant avec ses amis. Il fût un piètre conteur, et un massacreur dans l'art de la peinture. Et, cela, Gerald n'avait pas manqué de le souligner ! C'est alors, qu'en dernier espoir, il s'était tourné vers la musique : Après tout, il se débrouillait plutôt bien avec sa syrinx ! Syrinx qu'il avait fabriqué lui-même, d'ailleurs.
Et ce fût ainsi que Reginald commença à s’intéresser au reste de la panoplie de l’instrument de musique. En commençant par, évidemment, une simple flûte. Simple, mais efficace, comme on dit ! Étant assez différant de celle de Pan, il avait pris un certain temps avant de l'apprivoiser. Néanmoins, il y arriva ! Après y avoir passé du temps, consacré plusieurs jours. Oh, il réalisa que la flûte, c’était bien . . . Mais pas assez. Alors, il avait décidé d'apprendre à maîtriser le plus d’instruments possible ! C'était devenu sa quête, sa passion ; non, un besoin vital. La musique, c'était devenu son refuge, son jardin secret. À quoi bon avoir des amis quand on a la musique ? Et quand on en avait, on leur faisait partager ! Que notre amour musical se fasse connaître de tous !
Cependant, il ne réalisa que trop tard que le reste de ses proches étaient bien trop habitués à la syrinx, qu'ils n'en aimaient pas les sons des autres instruments. Le brun en avait été triste, effondré ? Et n'avait pu retenir ses larmes ; il ne pouvait pas pratiquer son talent, son don, pour ses amis ; même son propre frère ! Aucun d'eux ne pourraient le juger, lui dire ce allait et n'allait pas. Mais il avait cette envie ; cette envie de musique. De faire siffler une trompette et d'écraser les touches d'un piano ! Enfin, pas aussi violemment, mais il voulait jouer de la musique ; qu'il y ait un public, des gens pour l'écouter.
C'est pourquoi, contrairement à la plupart des satyres qui devenaient des seekers, il avait décidé d'être professeur de musique. Le brun se devait de faire partager sa passion, son amour pour l'art de la musique et du chant ! Et avec les enfants et descendants d'Apollon de Ierótheón, il était sûr qu'il n'allait pas manquer d'avoir des élèves, ou du moins, des intéressés et des juges pour ce qu'il jouait. Oh, il était sûr qu'ils étaient probablement meilleurs que lui, ces héritiers du dieu de la poésie, mais il espérait tout de même ne pas être là, les bras battant, à attendre des gens. En fait, cela avait été sa peur : Et s'il faisait, ce qu'on appelait, un bide ? Et s'il ne se ridiculiserait pas pour rien ?
Et ô, jour, saint ! Il fût accepté comme professeur de musique dans in établissement scolaire de la ville ! Au début, le satyre avait eu plusieurs appréhension, mais celle qui était revenu le plus souvent dans son esprit avait été : Et si, à cause de ma race, je n'étais pas accepté ? Heureusement, cette acceptation lui avait balayé toute angoisse ! Et l'avait rassuré sur un point : Il avait été jugé comme un bon enseignant en cette matière. Et ça, cela avait été sa plus grande fierté. Des plus hauts gradés que lui pensaient sincèrement qu'il allait réussir. Alors, Reginald aussi, s'était mis à penser qu'il pourrait le faire ! Il ne pouvait plus, n'avait plus le droit de les décevoir !
Si c'est la suite de l'histoire de notre jeune satyre que vous voulez connaître, elle sera racontée un peu partout à Imítheos ; ouvrez l’œil ! Je suis persuadé, qu'au fond, Sir Lune n'est pas un si mauvais conteur qu'il ne le croit.
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