Chipeur, arrête de chiper [ft. Lynx]
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Keith Antxoritz
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Keith Antxoritz
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Sam 2 Fév - 14:18
Chipeur, arrête de chiper !

Avec Lynx Fawley



A frotter sur le macadam, les roues du conteneur à ordure faisaient un vacarme épouvantable. Seul dans la rue en ce début de matinée, à trimbaler son énorme poubelle comme un plouc, Keith avait l'impression qu'il allait rameuter tout le quartier. Il jetait souvent de rapides coups d'oeil à droite à gauche pour vérifier que personne ne se trouvait dans le coin. A mater son corps de rêve.

Les façades des maisons, il les connaissait par cœur. Les tronches de certains voisins, aussi. Celle du m'sieur chauve au coin de la rue, le chat d'la Mère Michelle, les arbres maigrichons pour mettre un peu de verdure... Les tags peints sur un mur. Ce lieu, ce quartier, aussi craignos soit-il, c'était son terrain de jeu.
Son chez lui.

Il ne s'en lassait pas, pas comme tout le reste, sans doute car cette ville regorgeait de mystères et de défis à relever. De conneries à faire, bien évidement. Cependant, il y avait aussi cette part de nostalgie, ces sentiments niais qui vous rattachent à un lieu quelconque alors que vous ne rêvez que de partir. Et Keith était en plein dedans.

La benne heurta le bord du trottoir dans un soubresaut et indiqua alors au jeune homme qu'ils étaient arrivés à destination.

« Parfait ! »

Parfaitement parfait, même. Comme moi. Gardant ses auto-compliments pour lui-même, Keith posa ses mains à plat sur la benne. Puis, d'un bond, il sauta sur le couvercle.

Ya plein de raisons qui font que les gens volent. Des tas de raisons diverses et variés qui, malgré le fait qu'elles soient plus ou moins compréhensibles, n'excusent pas la chose. Voler c'est mal. Chipeur, arrête de chiper.

Keith savait tout cela. Il entendait même la voix de M'man lui dire de ne pas faire ça, même pour la bonne cause. Mais "j'm'en bats les couilles, frère", était la réponse de son diable d'épaule. Et Keith l'écoutait bien trop souvent, en dépit du bon sens.

Comme en cet instant précis, en équilibre précaire sur une benne à ordures, les bras tendus dans l'espoir de pouvoir atteindre la fenêtre de l'appartement d'un pauv' type parti bosser tôt ce matin.

C'est là qu'il se dit qu'il aurait dû boire plus de soupe. Histoire de grandir un peu.

« Bordel de...! »

Il étouffa son vilain juron dans un soupir agacé. Puis, prenant de l'élan, il s'élança. Ses doigts s'agrippèrent de justesse au bord de la fenêtre, Keith grogna un peu. C'est qu'il avait sous-estimer son poids. Il aurait pu entrer par la porte, me diriez-vous, et à juste titre. Mais il est comme ça, ce gamin, casse-cou. Et puis c'est mieux s'il peut crâner au poste de police en disant être passer par la fenêtre.

Ses petits bras supportant tant bien que mal son corps de Dieu, le sale gosse colla son délicat faciès à la vitre et zieuta sans aucune gêne l'intérieur de l'appartement. Il repéra bien vite deux trois babioles de valeur sur un buffet des plus démodés et un sourire éclaira son visage. T'as trouvé l'gros lot, mon gars !

Suspendu comme des piments aux balcons d'Espelette, Keith entreprit alors d'ouvrir la fenêtre. Sauf qu'il dû lever la main. Lâcher sa prise. Pas assez costaud pour se tenir à la force d'un seul bras, il glissa. Dans un grand fracas, le voleur heurta la poubelle et s'écrasa au sol. Avant que le contenu des ordures ne se déverse sur lui. Sexy et glamour, mon p'tit Keith.

Et pas d'bol, quelqu'un t'as vu.
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Lynx Fawley
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Lynx Fawley
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Sam 9 Fév - 14:14

La benne à ordures l'emporte
Ce matin-là Lynx était parti tôt de chez lui, son violon toujours à l’épaule ainsi que son sac sur le dos pour aller au collège. Mais ce n’était pas au collège qu’il se dirigeait. Lynx était en quête d’inspiration pour sa musique, encore et toujours, c’était une quête sans fin.
Il avait encore dans la tête le morceau qu’il avait joué ce matin en l’honneur d’Apollon avant de sortir de chez lui et il n’arrivait pas à se le sortir pour penser à autre chose, et surtout pour créer.
Cela l’agaçait et il tapa du pied dans une poubelle qui se trouvait sur son chemin. La benne à ordure oscilla légèrement sous l’attaque mais ne sembla pas avoir pris plus de dégâts que cela contrairement au jeune garçon qui avait désormais mal au pied et qui poussa un juron. Au même moment il vit quelqu’un tomber du ciel, heurter la poubelle (décidément ce n’était pas son jour), et se vautrer par terre. Mais ce n’était pas fini, la benne en ordure semblait avoir décidée qu’elle en avait marre de se faire malmener et décida de se renverser et d’ainsi recouvrir d’ordures celui qui lui était tombé dessus. Benne à ordures 2, Lynx et l’inconnu 0.

Lynx mis quelques instants à se remettre de ce qu’il venait de voir, il avait beau se passer beaucoup de choses dans cette ville ce n’était pas tous les jours qu’il assistait à un tel spectacle. Il se sentit tout de suite mal pour l’individu étalé au sol et se pencha vers lui tout en le regardant d’un air inquiet et soucieux.

«  Monsieur est-ce que vous allez bien ? Est-ce que je dois appeler une ambulance ?  »

Le descendant d’Apollon était partagé entre l’envie d’aider le pauvre homme à se débarrasser des détritus sur lui et à le laisser se débrouiller tout seul. Lynx aimait aider les gens et cette personne avait manifestement besoin d’aide, mais il détestait aussi se salir et n’avait guère envie de devoir toucher ce qui était sorti de la poubelle. A défaut de ne savoir quoi faire de ses bras il les garda à ses côtés et réfléchit à la situation.

«  Qu’est-ce que vous faisiez pour tomber ainsi ?  »

Lynx jeta un coup d’œil en l’air, dans la direction d’où l’homme était tombé, et il ne vit rien de particulier, seulement un immeuble. Est-ce qu’il était à dos d’une créature volante avant de tomber ? Mais dans ce cas sa monture ne l’aurait tout de même pas abandonné ainsi et aussi rapidement, n’est-ce pas ? Oh ! Il venait de comprendre.

«  Oh ! Vous avez oublié vos clés chez vous et vous essayiez de rentrer par la fenêtre ?  »

Là, Lynx ne savait pas quoi proposer pour aider le jeune homme. Quand il oubliait ses clés il allait demander de l’aide aux voisins, c’est-à-dire qu’il allait squattait chez ses voisins jusqu’à ce que ses parents rentrent et qu’il se faisait gâter peu importe chez qui il restait. Il pouvait toujours défoncer la porte ou la fenêtre mais le monsieur n’avait sûrement pas envie de payer les réparations. Donc il ne savait que lui proposer pour lui venir en aide.

«  Et si on appelait la police ? Ils pourraient peut-être vous aider !  »
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Keith Antxoritz
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Keith Antxoritz
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Dim 10 Fév - 17:50
Chipeur, arrête de chiper !

Avec Lynx Fawley



K eith baignait à présent dans une étrange mixture. S'il identifiait avec une certaine facilité des morceaux de carton, des vieux mouchoirs pleins de morve et une flopée de déchets alimentaires, d'autres immondices restaient non identifiables... Et il valait peut-être mieux qu'ils le restent. Le gamin grogna un peu et posa ses mains sur le sol pour se redresser. Ses doigts trempèrent alors dans une sauce gluante et jaunâtre, lui arrachant une grimace de dégoût. Eeeeeeurk.

Tandis que le descendant d'Hermès se redressait, il n'avait pas fait attention au petit être qui était venu tout près de lui. Même son blabla, toutes ses questions, il ne les avait pas vraiment écouté. Et pour une fois, ce n'était pas par mépris ! Simplement qu'il avait mieux a faire... Comme chasser les trucs collés à ses cheveux. Aaaaaarg. Du chewing-gum ! Il pesta contre lui-même, tandis que le blondinet continuait de poser ses idiotes questions : Et qu'est-ce que vous faisiez ? Vous avez perdu vos clefs ? Vous vous êtes fait mal à la fesse gauche ou à la fesse droite ? Et est-ce que la gravité est votre pire ennemie à présent ? Stop ! Il n'était pas une star à une interview entouré de journaliste que je sache !

Pourtant, dans toute la tirade du gamin, il y eu un mot. Un seul mot qui glaça le sang de Keith et qui le fit pivoter vers lui. Il attrapa même les frêles épaules du garçon entre ses doigts sales -s'essuyant au passage sur son joli haut tout beau tout propre- et planta son regard dans le sien.

« Non ! Pas la police ! Surtout pas la police ! Ils... » Vite mon petit Keith, vite, il va te falloir inventer une histoire qui tient la route en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. « Ils doivent avoir des choses biiiiiien plus importante à faire ! Comme... Comme arrêter les voleurs, tiens ! »

Un point pour le voyou qui s'auto-flagellait comme un grand. Peut-être en avait-il d'autres en stock, des bêtises pareilles ? Dans tous les cas, son flot de paroles ne s'arrêta pas, tandis qu'il glissait sa main dans le dos du blondinet pour le pousser loin de la benne à ordure et du lieu du crime.

« Et puis qu'est-ce tu fais là, toi, à une heure pareille ? T'es pas à l'école ou à traîner dans les jupes de ta maman ? » A son tour d'harceler le gamin de questions toutes plus bêtes les unes que les autres. Il eut même une moue désolée, alors qu'il poursuivait. « Haaaan... Tu l'as perdue, c'est ça ? Mais j'suis désolé, mon grand, ya personne qui traîne ici... Et tu d'vrais pas être là, d'ailleurs. »

Oui, voilà, va jouer avec tes copains dans un bac à sable et laisse les grandes personnes à leurs affaires. Voilà ce que sous-entendait le brave Keith, tout en zieutant vers le gamin. Blond comme les blés, bien apprêté, la tronche parfait du fils modèle que Keith ne sera jamais. Brr, il en avait des frissons. Mais au moins, il avait confirmation que le gosse s'était perdu.

Et qu'il allait devoir jouer aux nounous.

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Ven 15 Fév - 14:36

Situation ambiguë
Lynx commençait à s’inquiéter pour le bien-être du monsieur devant lui en voyant qu’il ne lui répondait pas, est-ce qu’il s’était fait mal à la tête en tombant et il ne pouvait plus l’entendre ? L’idée d’appeler une ambulance lui effleura à peine l’esprit que l’homme le pris par les épaules et insista étrangement pour qu’il n’appelle pas la police. Lynx était bien trop choqué qu’on le prenne pas les épaules pour réellement réfléchir au pourquoi du comment et quand il se rendit compte que son magnifique haut était désormais dégueulasse il sentit les larmes monter en lui. Une main se glissa le long de son dos pour l’entraîner un peu plus loin et si le jeune garçon n’était pas aussi naïf il se serait peut-être posé des questions sur un tel geste. Mais le descendant d’Apollon était naïf et de ce fait il ne fit que pleurer et frissonner de dégoût quant à l’état de ses magnifiques vêtements que sa mère avait choisis avec soin ce matin. Il sentait la crasse coller à ses vêtements et lui coller à la peau, ça sentait mauvais et même si il ne le voyait pas il était sûr que l’apparence était tout aussi répugnante. Ses beaux vêtements étaient fichu et il n’avait qu’une envie, les enlever pour ne plus sentir cette crasse sur lui.

Bien sûr Lynx était un bon petit garçon et il savait qu’il ne fallait pas se déshabiller en public, alors il lui faudrait rentrer chez lui pour se changer. Et il serait en retard en cours même si les cours étaient très loin d’être sa préoccupation pour le moment, il ne pensait même plus à aider le jeune homme en face de lui, il voulait seulement se débarrasser de cette crasse et se laver. Oh que oui. Il voulait rester sous le jet de la douche pendant des heures et oublier que cette expérience soit jamais arrivé.
Pour le moment il ne pouvait rien faire, son violon était toujours suspendu à son épaule et la main de l’homme en était beaucoup trop proche au goût de Lynx mais son esprit était bien trop accaparé par tout ce dégoût pour dire quoique ce soit. Il pleurait à chaude larmes et malheureusement pour le jeune homme, il n’était pas silencieux du tout. Ses pleurs devaient attirer l’attention de quiconque passait par là et vu la position dans laquelle était les deux jeunes gens les passants n’auraient pas que les cris dont ils pourraient se préoccuper. Un homme ayant une main sur les épaules d’un petit garçon et l’autre dans son dos, le petit garçon qui pleure, il y avait de très forte chance que cela se finisse mal pour Keith.
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Dim 17 Fév - 17:11
Chipeur, arrête de chiper !

Avec Lynx Fawley



Keith parlait, parlait, parlait à ne plus s'en arrêter. C'était souvent comme ça, avec lui. Un mot en entraînait un autre, puis un autre, puis formait une phrase, qui était suivit d'une autre phrase, et encore une autre, formant ainsi une tirade, un monologue. Sans fin. Interminable. Hyper chiant. Keith était bavard, oui. Le genre d'homme qui parle pour ne rien dire, mais qui parle quand même. Ce genre de type qui ne cherche pas spécialement à dire des choses intelligentes, non, juste à parler, à attirer l'attention... A combler un blanc très gênant.

Et noyé dans ce flot de paroles, Keith ne vit pas de suite les larmes qui ruisselaient sur la bouille du blond. Chanceux dans son malheur, personne ne surprit ce gaillard louche tripoter un gamin pleurnichard. L'image était interprétable de diverses manières et un quiproquo était vite arrivé. Et passer par la case prison n'intéressait pas trop notre petit voleur.

Enfin, les longs sanglots du gosse au violon attirèrent l'attention de Keith et le ramenèrent à la réalité. Dans ce monde où il n'y a pas que sa personne, mais des gens autour.

« Eh... Mais... Tu pleures ?  »

Belle déduction Sherlock ! Il ne reste plus qu'à savoir pourquoi. Ce fut d'ailleurs la seconde interrogation de Keith, qui ne comprenait pas la cause de ces grosses larmes de crocodile. Et très vite, ce fut une escalade d'hypothèses plus rocambolesques les unes que les autres.

« Ben pourquoi tu chiales ? T'as mal quelque part ? C'est ta maman, c'est ça ? Tu l'as vraiment perdue ? C'est moche... Mais on va la retrouver, t'en fait pas ! J'vais t'aider ! Moi, t'sais, je suis un grand... Hm.. Un grand aidologue, ouais ! Un aidologue, t'vois, c'est quelqu'un qui aide les gens... Mais gratos, donc c'est un peu comme le chômage, sauf que tu t'ennuies moins...  »

Nouveaux mots, nouvelles phrases, nouveau monologue interminable.

Il s'arrêta pourtant au bout d'un moment -sans doute devait-il reprendre son souffle- et fit face au blondinet. Il lui fallut se baisser un peu, pour être à son niveau, yeux dans les yeux. Histoire de le mettre en confiance, et tout. Sa main crasseuse toujours sur l'épaule du gamin, Keith pencha un peu la tête et prit une voix plus douce, moins agressive et criarde que d'habitude.

« Enfin, t'as un nom ? Qu'on puisse la retrouver, ta mère... »

Oui parce que si le gamin est un orphelin sans famille, ya plus qu'à l’appeler Rémi et à s'épargner des recherches inutiles.

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Ven 22 Fév - 11:01

Création d'une mélodie étrange
Une fois que les larmes avaient commencé à couler Lynx ne pouvait plus les arrêter. Le fait que la raison pour laquelle il pleurait était toujours présente ne l’aidait pas non plus à s’arrêter.
L’individu lui posa tout un tas de questions et le petit garçon essaya de répondre entre quelques sanglots mais il n’arrivait pas à articuler proprement et les sons qui sortaient de sa bouche ne faisaient aucun sens. Cela lui donnait une idée de mélodie mais ce n’était pas vraiment le moment…. Mais qu’est-ce qu’il racontait ? C’était toujours le moment pour jouer du violon ! Et il fallait battre le fer tant qu’il était chaud, si il attendait son inspiration allait s’envoler et il perdrait la mélodie qu’il avait en tête ! Il repoussa les mains du jeune homme de sa personne et sortit son violon, il posa son étui où il le pouvait, à un endroit pas trop sale, il y avait déjà assez de saletés autour d’eux et sur eux pour qu’il en rajoute sur son étui, et il commença à jouer.
Ses mains n’étaient pas douces sur son instrument, il n’était jamais violent avec mais cette mélodie requérait une main plus rude, il pinçait les cordes de son violon à intervalles irrégulières, faisait monter la tension pour la faire redescendre brutalement, cette mélodie avait à la fois du sens et en même temps n’en avait pas. Le rythme de la musique faisait naître un sentiment de tension au sein de ceux qui l’écoutait, comme si quelque chose n’allait pas, comme si quelque chose leur faisait perdre doucement la tête. Elle mettait mal à l’aise mais dans un autre sens elle n’était pas si désagréable que cela a entendre. Elle était assez indescriptible du fait de sa nature contraire et une fois qu’il avait finit son morceau Lynx ne savait pas très bien ce qu’il venait de créer.

En tout cas il ne pleurait plus, il avait oublié pourquoi il pleurait. Il se sentait tout étrange après avoir joué cette mélodie et il ne savait pas quoi en penser. Il se souvint soudainement que le jeune homme lui avait posé une multitudes de questions et qu’il serait bien impoli de sa part de l’ignorer.

«  Je ne suis pas perdue. Je pense que c’est vous qui avez besoin d’aide, monsieur, même si vous êtes un grand aidologue.  »

Oui, bien sûr que Lynx avait crut cette histoire d’aidologue, pourquoi ne l’aurait-il pas cru, tout aussi naïf qu’il était ?

«  Je m’appelle Lynx Fawley ! Et vous, monsieur ?  »

Sa bonne humeur revint un peu et il fit même un léger sourire à l’individu qui venait d’assister à la création d’une de ses mélodies. Lynx n’y avait pas songé sur le coup mais il venait d’avoir un spectateur alors qu’il venait de créer… Ce qu’il venait de créer. Il ne pouvait pas mettre de mots dessus et étrangement cela le mettait mal à l’aise. Peut-être vaudrait-il mieux qu’il oublie ce morceau, pour le bien de tout le monde.
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