"L'eau est source de vie et de mort" CARACTERE // Au premier coup d’œil, on constate que Loup est quelqu’un d’assez réservé, pour ne pas dire effacé. Il faut dire qu’il a toujours eu cette sensation d’être différent, on lui a même toujours répété. Pour lui, le TDAH et la dyslexie était la cause de bien des problèmes. Il a eu plus de mal à faire comme les autres, et à s’intégrer aux autres. Ce n’est pas pour autant qu’il ne s’en mêle pas. Il est d’ailleurs très observateur.
On peut dire aussi que c’est quelqu’un de nerveux. Il a du mal à rester en place, ce qui est logique pour quelqu’un qui souffrent d’hyperactivité. Mais à part ça, il est assez calme. Il lui arrive bien sûr de s’énerver, mais ça reste rare. De manière générale, il sait prendre du recul, surtout avec les personnes qui ne sont pas proches de lui. Il peut aussi facilement se montrer curieux, même s’il ne le devrait pas.
Sans le connaitre, on peut aussi facilement savoir qu’il est du genre tête en l’air. Il lui arrive souvent d’oublier un truc. On peut remarquer qu’il apprécie passer son temps dans l’eau et nager – il est d’ailleurs assez actif en règle générale – et qu’il préfère être honnête, même s’il tentera d’éviter de faire mal.
Quand on commence à le connaitre, on remarque que ce dernier a plutôt un caractère jovial et qu’il est plutôt bon public. Envolé le Loup réservé, place au demi-dieu attentionné envers ses amis et ses proches. D’ailleurs, en parlant de ses proches, Loup apprécie fortement qu’ils soient à ses côtés. On peut découvrir aussi son côté déterminé et persévérant. Il est du genre à affronter les obstacles plutôt que d’abandonner. Il a d’ailleurs passé plein de temps sur ses cours en dehors de l’école pour réussir, même si c’est difficile pour lui de se concentrer, de lire et d’écrire.
A partir de maintenant, on commence à être assez proche de lui pour comprendre que cela l’affecte et le complexe plus qu’il ne laisse croire, d’où son tempérament réservé. Complexe qu’il compense par un besoin d’affection prononcé. Envers ses proches, Loup est très câlin et affectueux, mais il essaye de ne pas trop le montrer en public. Toutefois, cela peut parfois frôler la dépendance. Il a d’ailleurs du mal, parfois, à faire les choses seules. Il est aussi très loyal et fidèle envers ses proches.
Pour finir, il faut savoir que Loup est quelqu’un d’émotif, pouvoir parfois pleurer ou rire pour un rien. Mais c’est ainsi. Quand ça concerne sa famille ou ses amis, il oublie souvent de rester objectif, de garder sa tête froide et de prendre du recul.
"Le temps file et emporte les hommes, ainsi coule le fleuve et jamais ne s'arrête." HISTOIRE //Bon… Mon histoire…
Comment dire que je ne sais pas par où commencer ? Certains vont certainement répondre « Par ta naissance », mais il manquerait quelques infos pour vous bien comprendre. Parce que ouais, ce n’est pas courant de s’appeler Loup Chevalier en Amérique, on est d’accord ?
Alors pour faire simple – parce que ce n’est pas non plus passionnant – mes arrières-arrières-arrières-arrières-grands-parents sont partis de France pour s’installer aux Etats-Unis pour faire fortune. Je suppose que si je parle de la « Ruée vers l’or », ça dit quelque chose. Je ne sais pas s’ils ont fait fortune. J’en ai même des doutes. Mais je sais qu’ils sont restés vivre ici. Et ils ont eu des enfants, qui ont eu des enfants, qui ont eu des enfants… Bref, je pense que je n’ai pas besoin de faire un dessin. Le nom Chevalier s’est transmis jusqu’à mon grand-père, Anselme, qui l’a transmis à ma mère, Amélie, et mon oncle Arnaud, pour finir par mes cousins, Maximilien et Julien, et moi.
Bon, d’accord, là, on se dit qu’il y a un problème. Comment je peux avoir le même nom de faille que ma mère ? Ben… Tout simplement parce que je ne connais pas mon père. Je ne l’ai jamais vu. La seule chose que je sais, c’est ce que ma mère me dit de lui, que ça a été le coup de foudre, qu’ils s’aimaient plutôt bien mais qu’il est parti du jour au lendemain en laissant seulement un collier pour moi. Cependant, elle ne m’a jamais dit comment il s’appelait.
Bref, tout ça pour dire que je suis né il y a presque 15 ans, à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, précisément le 04 septembre. Ma mère décida de m’appeler Loup Jason Anselme Chevalier. Loup parce que c’était apparemment une tradition familiale d’utiliser des prénoms français. Pour Anselme, c’était le nom de mon grand-père. Quant à Jason, j’avais longtemps pensé que c’était le prénom de mon père. Mais je n’avais rien pour le confirmer.
Donc, ma mère m’éleva tout seul autant qu’elle l’a pu. Enfin, seule est un grand mot puisque nous avions tonton Arnaud qui habitait pas loin. Mais bon, lui aussi vivait seul avec mes deux cousins. Ce n’était pas tous les jours faciles pour eux deux. Mais on avait l’avantage d’être une famille soudée. Bien sûr, je passai pas mal de temps avec mes Maximilien et Julien et encore heureux que je les avais tous les deux.
Les années passèrent et les problèmes commencèrent à arriver. J’avais des problèmes pour lire et écrire – A cause de la dyslexie, semble-t-il, des troubles de l’attention et je souffrais d’hyperactivité. Oh, c’est toujours le cas aujourd’hui, mais disons que ça va mieux. Enfin, quoi qu’il en soit, je pouvais compter sur l’aide de Maximilien, qui était un an plus vieux que moi, et de Julien, qui avait mon âge, pour tenter de m’aider à garder la tête hors de l’eau avec les cours.
Bien sûr, ça n’a pas suffi. En classe, j’étais tout simplement dissipé. Oh, je n’étais pas du genre à chahuter mais le simple fait de ne pas écouter semblait être une raison suffisante pour exaspérer les profs. Ce n’était pas ma faute, pourtant. On me le répétait souvent. Mais bon… On me reprochait toutefois de ne pas faire d’effort. Pourtant, j’essayais, avec ma mère, mon oncle, mes cousins… Je voyais même une psy. Mais bon… Ça ne suffisait pas.
A côté, il y avait aussi les autres élèves avec qui ce n’était pas la joie. Forcément, j’étais un peu différent pour eux et ils n’hésitaient pas à me le rappeler. Le pire, c’était les blagues sur mon patronyme quand ils savaient ce que ça veut dire. Encore une fois, j’étais content de ne pas être seul.
Le temps a passé et j’ai fini par changer d’école une fois, puis deux, trois… J’ai commencé ma puberté aussi. Et mes problèmes ne se sont pas arrangés. Je ramais toujours passer en classe supérieur. J’avais toujours du mal à me lier avec d’autres personnes. Heureusement, j’avais toujours Maximilien et Julien, on s’était retrouvé au Collège. Et je commençais à passer de plus en plus de temps à la piscine ou dans le lac Borgne. Bizarrement, c’est quand j’étais dans l’eau que je me sentais le mieux. J’avais l’impression d’être… dans mon élément, bien enfin. Ma mère était ravie que j’ai trouvé une activité qui me convenait. Et elle me poussa dans cette voie.
Hélas, le bonheur ne fut que de courte durée et un évènement vint tout bouleverser. L’été était bientôt fini. J’allais rentrer au lycée, malgré toutes les difficultés que j’avais et je profitai des derniers jours de répit en compagnie de ma mère au bord du lac. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’une femme étrange se diriger avec un grand sourire vers moi. Et quand je dis bizarre, elle l’était. Elle avait le buste et la tête d’une femme, mais le bas de son corps faisait plutôt penser à un serpent. Enfin, non, même la partie femme semblait être recouvert d’écailles.
A partir de cet instant, tout se déroula très vite. Je me souviens avoir commencer à courir sous l’œil perplexe de ma mère. Elle avait vu que quelque chose me faisait peur. Mais elle ne le voyait pas. Je me contentai juste de la prendre par le poignet et de partir sans demander mon reste. Nous prîmes la fuite aussi vite que possible, mais la créature semblait bien décidée à nous poursuivre.
Franchement, j’aurais pu mourir ce jour-là. Et si je suis encore en vie pour en parler, c’est parce que je dois mon salut à un inconnu qui vint nous défendre. D’un geste, il dégaina une épée et transperça le monstre en pleine poitrine. Ce dernier finit, sans vie, à terre et à nos pieds.
L’homme qui nous avait sauté la vie se retourna vers nous d’un air grave et nous demanda de le suivre afin de parler. S’en suivit la discussion la plus étrange que j’ai pu avoir. Des demi-dieux, des créatures, des pouvoirs. On parla de ma dyslexie et de mon TADH sans que je sache par quel miracle il était au courant. Bon, c’était commun semble-t-il. Mais toute cette histoire me semblait irréelle. Je l’avais pourtant bien vu, cette créature. Et je ne pouvais pas nier tout ce qu’il avait dit sur moi.
Il finit par me parler d’une ville où je serais en sécurité et j’avais l’impression que le pire était à venir. En effet, il me proposa de suivre mes études là-bas. Mais il était clair que je serais le seul à m’y rendre. Il me laissa tout de même le choix de refuser, mais c’était au risque que je me fasse à nouveau attaquer. Ou pire encore, qu’on s’en prenne à ma famille.
Les larmes aux yeux, je finis pas accepter la proposition.
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