Ces temps-ci les parents de Lynx n’étaient pas très présent à la maison. Ils avaient une performance public dans peu de temps et passaient la majorité de leur journées à répéter. Lynx se trouvait donc souvent seul et bien qu’il était parfaitement capable de se débrouiller par lui-même (surtout quand il y avait déjà à manger de tout prêt) la solitude lui pesait. Il adorait ses parents plus que tout au monde et devoir être séparé d’eux ainsi lui été insupportable, il n’aimait pas ces périodes où ses parents avaient répétition sur répétition. Certes il était fier du résultat final quand il allait les voir mais tout le temps où ils n’étaient pas là pour lui pesait sur son moral. Il avait bien souvent envie de pleurer mais il ne le faisait pas, parce que ça ne plairait pas à ses parents et il ne voulait pas les inquiéter. C’était un de ses soirs où Lynx avait l’impression que ses parents ne rentreraient jamais, il avait fait tout ce qu’il pouvait pour s’occuper l’esprit mais rien n’y faisait. Il avait fait ses devoirs, il avait joué du violon, il avait dessiné, il avait fait les corvées, il été allé jouer au hockey, bref il avait fait absolument toutes les choses qu’il pouvait pour se distraire mais rien ne palliait à la sensation de manque qui lui déchirait le cœur. Ne sachant quoi faire de plus et ne voulant pas rester en boule dans son lit à pleurer, Lynx décida d’aller faire un tour dehors, en emportant bien entendu son violon.
Il n’avait pas le droit de sortir aussi tard dehors en étant seul, il le savait, mais il allait désobéir pour une fois. Les voisins allaient sûrement prévenir ses parents, ou alors essayer de l’arrêter mais personne ne vint à sa rencontre en tout cas. Ils étaient sûrement occupés eux aussi, ou alors ils ne l’avaient pas vu. Peu importait. Lynx n’avait pas la tête à admirer la ville sous les lumières nocturnes ni à contempler le ciel étoilé qui était pourtant une source d’inspiration importante. Il n’avait envie de rien faire. Il errait sans but en ne faisant guère attention où il allait et bien entendu se retrouva à marcher dans des quartiers où il ne faisait pas bon de traîner. Son violon attira d’autant plus l’attention et il se fit interpellé. Pour une fois Lynx ne répondit pas, il n’était pas d’humeur à faire son gentil petit garçon et il continua son chemin sans se rendre compte qu’on le suivait. Ce ne fut que lorsqu’on lui attrapa l’épaule et qu’on essaya de voler son violon qu’il réagit. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser il ne fuit pas, il ne se retourna pas non plus contre ceux qui venaient de s’en prendre à lui et qui étaient déjà intéressés pour lui faire les poches, la seule chose qu’il fit ce fut de pousser un hurlement strident.
Le manque. Le manque rongeait Cayden de l’intérieur qui se sentait devenir fou, devenir vide, devenir affamé de combler cette sensation désagréable. Il avait tenté de se distraire mais il logeait encore au Foyer qui était essentiellement remplis de jeunes ados, ce qui éliminait toute possibilité de drague, drogue et alcool de plus il n’y avait pas de fichu bus pour aller dans un autre quartier. Il avait la sensation d’étouffer ici. En fait il n’avait jamais songé à un métier, ne se sentant déjà pas à sa place avant, et se voyait SDF plus tard. Même ici il se sentait désœuvré. Il n’avait pas de compétences créatives, ne se sentait pas l’âme intellectuelle et le seul truc qu’il faisait le mieux était se battre. Mais se battre sans cadre militaire ou supérieur hiérarchique, d’ailleurs, ayant déjà fait de la prison même durant peu de temps, il se voyait mal fréquenter des militaires et policiers. Même si y’aurait peut-être de beaux hommes musclés dans le lot… Ayant besoin de prendre l’air il prit sa veste en cuir clouté avec la tête de mort au dos, son jean décoré de chaine et ses rangers épaisses pour affronter la nuit et l’ennui.
Le blanchet avait pourtant rencontré des gens et ça n’avait pas été un franc succès. Il avait terrifier une petite blonde au point de la rendre muette – sans user de ses pouvoirs – et c'était fait remonter les bretelles par un type à lunettes sexy qui appellerait surement la police s’il le trouvait devant sa porte. Sans compter le personnel du Foyer qu’il croisait ça et là et qui se demandaient surement quoi faire de cet individu trop vieux par apport aux ados et trop agressif pour s’intégrer facilement. Cayden les regardaient avec défiance. Personne ne le comprenait. Personne ne savait qu’il se grattait jusqu’au sang tant le manque de drogue le rongeait, que son humeur fluctuait de manière inquiétante entre hostilité et déprime, qu’il dormait mal, qu’il était à bout. Qu’il n’en pouvait plus de la défiance dans le regard des autres. Et qu’il était trop méfiant et trop fier pour demander de l’aide. Est-ce qu’on le mettrait en prison pour avoir consommer des substances illicites ?
Alors Cayden chercha, mains dans les poches, les coins les plus louches du quartier Sud. C’était peut-être là sa place après tout : avec les gens incapables de se trouver une place stable en ville. Des Demi-dieux, Descendants, Hybrides ou Créatures parias. Les voyous, la racaille qui se donne des grands airs loin des maisons proprettes des lieux plus couramment fréquentés Son look et son air revêche lui donnèrent un droit d’entrer. Le blanchet n’avait pas peur. Peut-être y aurait-il un gang qui voudrait de lui ? Avoir sur le CV de recrutement « fils de Phobos » ferait surement assez classe pour entrer dans l’milieu. En fait le problème est qu’il avait espéré se défaire de cette image pour avoir des relations plus saines que celle basées sur les rapports de force et d’intérêts. Des gens qui l’apprécieraient en fait.
Un cri strident derrière lui le sortie de ses sombres réflexions. Il se retourna vivement, prêt à attaquer la menace et réalisa la scène en train de se jouer. Attendez, qu’est ce que ce gamin faisait là ? Visiblement celui-ci avait des ennuis – surement pas un familier du coin – avec d’autres types d’à peu près l’âge du blanchet. Incertain sur les motivations des agresseurs, Cayden s’approcha à grand pas pour se saisir du col de l’un d’entre eux, le prenant par surprise comme il était occupé à tenter de voler un violon, et le regarda droit dans les yeux en enclenchant la Tétanisation de peur avec un air menaçant :
- Vous êtes sérieux, mecs ? S’en à un gosse à trois ? Vous avez vraiment pas d’couilles !
Cayden ne rejoindrait pas son gang à celui là ! L’individu miteux devenait plus pâle de seconde en seconde, incapable de se défendre contre la peur le figeant sur place. Mais le jeune homme ne comptait pas en rester là : il avait besoin de se défouler et venait de trouver une excuse parfaite pour le faire. Cayden colla un coup de poing au type qui n’en menait pas large. Celui-ci chancela et le blanchet l’aida à tomber en le balançant sur un deuxième qui allait pour attaquer aussi. Ils revinrent à la charge, pensant surement réussir à se le faire à deux – le troisième n’osait pas trop bouger, incertain – mais le jeune homme savait que dans une ville où tout le monde pouvait sortir un pouvoir il ne devait pas les laisser réfléchir et les regarda l’un après l’autre pour les épingler de sa tétanisation. Le deuxième agresseur en pris pour son grade aussi. Cayden lui sauta dessus pour le plaquer au sol et continuer de le frapper, faisant saigner du nez son adversaire qui passa du statut de « voyou » à « victime faisant pitié ». Ses yeux sauvages indiquaient une envie de continuer à se battre et une déception devant la faiblesse des racailles à deux balles. Néanmoins il se rappela le gamin et, ses mains couvertes de sang, il réalisa qu’il faisait surement la même impression que d’habitude. Celui d’un homme bizarre terrifiant. Son regard s’assombrit, son visage se ferma et il se releva pour laisser s’enfuir le voleur qui s’empressa de filer avec ses camarades sans demander son reste. Il grogna :
- Qu’est ‘ce tu fous là gamin ? T’es paumé ?
Cayden regarda les alentours, défiant du regard quiconque voudrait les faire chier mais il semblerait que pour le moment le calme était de retour. Par contre il voyait pas d’où sortait le p’tit qui avait l’air de ne rien avoir à faire ici.
Lynx hurlait comme si sa vie en dépendait, ce qui était sûrement un peu le cas, qui sais ce que ces voyous pourraient faire d’un petit garçon comme lui ? Toutefois ce n’était pas pour sa vie dont il avait peur mais pour son violon, son bien le plus précieux, il serait dévasté si il lui arrivait quelque chose. Son violon passait avant sa vie, il était tout pour le jeune artiste, son seul véritable compagnon et son instrument d’expression. Certes il pouvait toujours en acheter un autre mais ça ne serait pas la même chose, il avait tant de souvenir avec celui-là qu’il était une partie de lui-même, il était attaché à cet instrument et pour rien au monde ne voulait le perdre. Il était prêt à continuer de hurler, c’était le seul moyen de défense dont il disposait après tout, quand l’emprise sur son violon disparu et qu’il entendit un coup de poing. Il se retourna pour faire face à ses agresseurs et vit qu’un héros était venu à son secours ! Lynx le regarda mettre une raclé aux voyous qui déguerpirent bien vite après cela et ne pris aucunement peur en voyant la tournure sanglante qu’avait pris le combat. Pourquoi aurait-il eut peur ? Ce gentil monsieur était venu le sauver ! Cependant une fois l’adrénaline et la peur retombés le choc de la situation retomba sur le petit garçon qui se mit à sangloter. Il se jeta dans les bras de son valeureux sauveur et y pleura tout son soûl.
« Je-J’ai eu tellement peur ! J’ai cru-cru qu’ils allaient- qu’ils allaient voler mon violon ! Je ne désobéirai plus jamais à mes parents ! »
Le corps de l’inconnu était doux et chaud, cela réconfortait Lynx qui se sentait toujours seul. Combien de fois avait-il eut envie de se blottir dans les bras de sa mère ou de son père mais qu’ils n’étaient pas là ? Combien de fois avait-il eut envie d’affection mais qu’il n’y avait personne pour lui en donner ? Il s’était sentit terriblement seul ces derniers temps et pouvoir de nouveau se blottir au sein de quelqu’un était un véritable soulagement. Le fils d’Apollon n’avait plus envie de lâcher son sauveur, il avait envie de rester là pendant des heures et il se fichait bien que ce n’était pas le moment, ni l’endroit pour faire cela et encore moins qu’il câlinait un parfait inconnu. Il avait besoin d’affection et de réconfort, cet inconnu lui en procurait, point.
Voilà, plié remballé, Cayden 1, racailles 0. Ca c’est fait. Une fois ce problème réglé, le blanchet pensait que la situation allait s’arranger d’elle-même. Que le gamin lui répondrait et qu’il le ramènerait chez lui ou… au Foyer. Ca ne s’passa pas comme prévu et il se retrouva avec le jeune garçon pleurnichant dans ses bras.
« Je-J’ai eu tellement peur ! J’ai cru-cru qu’ils allaient- qu’ils allaient voler mon violon ! Je ne désobéirai plus jamais à mes parents ! »
Un… Un câlin ? Cayden en fut figé sur place totalement éberlué. Personne ne lui faisait de câlin ni ne lui en demandait ! Même sa propre mère ne le réconfortait pas ! Il y avait forcément une erreur ! Ou… Ah, c’était le choc. Oui voilà, le petit était en état de choc et ne savait plus ce qu’il faisait, il le fuirait surement comme tout l’monde une fois revenu à la normal. Ne sachant trop quoi faire, le jeune homme appliqua la méthode du « patpat » de sa main la moins sale et marmonna :
- Faut qu’on parte d’ici, ils pourraient ram’ner du renfort.
Il mit maladroitement sa main ensuite sur son épaule pour l’inviter à le suivre et faire demi-tour, restant encore aux aguets.
- Faut qu’on s’grouille, j’ai attiré l’attention.
Cayden savait que certaines racailles pouvaient avoir un rôle dans une sorte de meute. Là c’était les p’tites frappes, les voleurs, mais qui sait s’ils n’avaient pas des potes avec des pouvoirs destructeurs ? Bien que fils de Phobos, Cayden n’avait pas envie de savoir combien d’ennemis il pouvait combattre avant de tomber et générer une aura de peur ferait fuir le gamin autant que ses adversaires, d’où le fait qu’il n’avait pas utilisé cette technique. Le petit pourrait aussi subir des dommages collatéraux. En bref, valait mieux se barrer.
Sans attendre que le blondinet ne se soit remis de ses émotions il le fit bouger en direction de rues plus sûr, le trainant par la main si besoin en faisant de grandes enjambés. Comme celui-ci lui avait fait un câlin, il jugea bon de s’excuser un p’tit peu pour le faire se presser ainsi, lui jetant un coup d’oeil :
- Désolé, mais on peut pas trainer ici, les types pourraient ramener leurs potes et ça pourrait mal finir. Puis j’ai pas envie d’m’expliquer d’vant des flics non plus tu vois. J’vais t’ramener au Foyer j’pense, si t’es paumé c’est l’mieux à faire…
Parce qu’en fait, même si le jeune lui disait où il habitait, ça ne parlerait surement pas à Cayden de fait autant aller dans un coin connu.
Le tapotement sur sa tête était réconfortant, cela lui faisait penser à Chris qui lui ébouriffait les cheveux, le geste était toutefois un peu maladroit mais Lynx l’appréciait néanmoins. Le garçon acquiesça à tout ce que lui disait le jeune homme, il ne prêtait guère attention à ses paroles, c’était un adulte, il savait forcément quoi faire pour son bien. Il n’avait pas très envie de le lâcher alors il lui prit la main et se laissa emmener il ne savait où. Lynx ne s’en souciait guère, il était content que l’on s’occupe de lui et c’était tout ce qui importait à ce moment-même, bien qu’il aurait préféré continuer de câliner ce gentil monsieur.
« Le Foyer ? C’est quoi ? »
Même si il faisait déjà confiance à l’individu qui l’accompagnait Lynx restait curieux, et de ce fait il voulait savoir ce qu’était ce foyer dont le jeune homme parlait. Il ne connaissait rien de tel et il aimait bien savoir ce qu’était un lieu avant d’y aller. Il ne jugea pas nécessaire de préciser qu’il n’était pas perdu ni où il habitait, il ne voulait pas rentrer chez lui, il serait à nouveau seul, il voulait rester avec son héros.
« Monsieur vous devriez peut-être vous laver, vous allez attirer l’attention avec toutes ces tâches rouges. »
C’était la deuxième personne que Lynx rencontrait qui ne voulait pas avoir à faire à la police et le jeune garçon se demandait bien pourquoi. Keith n’avait pas voulu attirer l’attention et ne voulait surtout pas voir la police, ce monsieur-la aussi ne voulait pas les voir et Lynx en déduisait donc qu’il ne voulait pas non plus attirer l’attention. Il ne lui vint pas à l’esprit avec ces facteurs que ces personnes étaient peut-être des individus dont il fallait se méfier, après tout comment pouvait-il se méfier d’une personne qui venait de le sauver ? Il était forcément gentil ! Même si il avait le sang des méchants messieurs de tout à l’heure sur lui. Du moment qu’il ne lui en mettait pas dessus…
Cayden était pour le moins assez surpris par ce gamin qui avait un sang-froid admirable pour son âge. Il pleurait pas, acceptait ses explications et le suivait sans rechigner. Quand ils furent dans un endroit plus fréquentable, il ralentit le rythme, assez étonné de sentir toujours cette main dans la sienne. Si le p’tit habitait là depuis longtemps, pas étonnant qu’il connaisse pas…
- Ouais, le Foyer. C’est là où les demi-dieux sans toit v’nant d’arriver logent. Certains sont encore jeunes genre huit ans et vont p’tête se faire accueillir, d’autres sont ados et y’a… moi.
Cette situation lui était pour le moins inconfortable. Le gamin lui rappela le sang sur sa figure alors il fourra son autre main dans sa poche, trouva un vieux mouchoir mais ça serait suffisant pour le moment pour s’essuyer sommairement.
- J’me nettoierais mieux une fois arrivé dans ma chambre.
Puis il resta silencieux, voyant se découper dans la nuit les lumières du bâtiment, certaines n’étant pas encore éteintes. Il s’arrêta un instant.
- Bon.
Que dire… ?
- On va aller à l’accueil.
Oui voilà, laisser des personnes responsables s’occuper d’un gamin perdu. L’idée lui semblait bonne alors il continua de s’avancer, de toute façon ils n’allaient pas rester au froid. C’est donc un Cayden décoiffé et un jeune blondinet qui arriva sous les yeux interloqués du garde de nuit, un satyre souriant toujours là pour aider les résidents, qui s’inquiète de l’âge du jeunot et de sa présence avec le blanchet – pas reconnu pour sa sagesse d’esprit. En fait tout le bâtiment doit déjà savoir que le jeune homme est du style bagarreur, renfermé et agressif. Mais Cayden ne compte pas l’esquiver de toute façon et les deux individus se retrouvent face à face.
- Je suppose que tu as une explication Cayden…
Cayden lâche la main du jeune ado pour croiser les bras, réflexe de râleur :
- Bien sûr, tu croyais qu’j’avais enlevé un gamin ? J’l’ai trouvé dans une ruelle malfamée, j’crois qu’il s’est perdu. Alors j’l’ai ram’ner ici, j’me suis dit que quelqu’un saurait quoi faire….
Sans téléphone pour appeler qui que ce soit, Cayden était bien embêté. Le garde de nuit sourit gentiment au blond :
- Comment tu t’appelles ?
Le satyre semblait croire à la version du hargneux, son instinct surement lui disait que Cayden n’était certes pas aussi blanc que ses cheveux, mais qu’il avait bon fond et besoin d’aide. Mais il s’occuperait de son cas plus tard, parons au plus urgent : ramener un gamin chez lui.
Le jeune homme lui répondit que le foyer était une sorte de refuge pour les demi-dieux qui venaient d’arriver à Ierótheón et dont les plus jeunes avaient des chances de se faire adopter par une famille. Il ne semblait pas très optimiste en parlant de lui, bien entendu il n’allait pas se faire adopter à son âge (quoique cela se faisait) mais ce n’était pas ce sous-entendu qui dérangeait le plus Lynx, son héros semblait parler de lui comme si… Comme si quelque chose n’allait pas avec lui ? Comme si il était exclus, en quelque sorte ? En tout cas Lynx dénota bien une once de quelque chose de négatif quand son sauveur prononça ces mots. Lynx regarda son héros se nettoyer sommairement à l’aide d’un mouchoir qu’il sortit de sa poche tout en lui assurant qu’il se débarrasserait de ce sang une fois dans sa chambre. Allait-il pouvoir voir la chambre de son sauveur ? Cette idée lui plaisait beaucoup, il était curieux de savoir à quoi la chambre d’une personne aussi cool pouvait ressembler. Le jeune garçon hochait la tête à tout ce que l’albinos lui disait et le suivait comme un bon petit garçon, bien sûr qu’il n’y avait rien de suspicieux du tout à suivre un parfait inconnu dans sa chambre.
Ils arrivèrent devant un grand bâtiment gardé par un satyre à l’entrée et le descendant d’Apollon jetait des coups d’œil absolument partout, curieux. C’était la première fois qu’il venait dans un tel endroit après tout, il voulait voir tout ce qu’il y avait à voir et il était tout particulièrement curieux à propos de la chambre de son sauveur. Le satyre avait l’air très gentil et il demanda à Lynx de décliner son identité, ce que le jeune garçon fit sans se poser de questions.
« Je m’appelle Lynx Fawley ! Je suis en 4e et je suis un grand musicien ! »
Lynx adressa un sourire éclatant au satyre et il ne savait pas à quoi s’attendre mais il ne se méfiait pas de ces individus une seule seconde.
« Enchanté, Lynx. Je m’appelle Steve et je travaille ici. Est-ce que tu peux me dire ou tu habites pour que l’on puisse te ramener chez toi ? »
Le satyre comptait tout de même donner quelque chose à boire au jeune garçon avant pour le réchauffer et le rassurer mais il ne s’attendait pas à ce que ledit garçon réagisse mal à sa question. Lynx se braqua et alla se cacher derrière son sauveur tout en lui agrippant le bas de son haut, il était hors de question qu’on le ramène chez lui tout de suite !
« Non je ne peux pas, monsieur ! »
Peu importe la situation, Lynx restait toujours poli même si cela pouvait sembler inapproprié.
« Y a t-il une raison particulière pour laquelle tu ne peux pas me dire où tu habites ? »
« Oui ! Je veux rester avec mon sauveur ! »
Lynx agrippa un peu plus le haut dudit sauveur dont il ne savait toujours pas le nom et le satyre regarda l’intéressé lui aussi d’un air de dire « qu’est-ce qu’on fait maintenant. »
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