La lumière était éblouissante. Mais j’avais besoin de sortir. Comme souvent. Il n’y avait plus personne à l’appartement, mais il restait quelques traces du passage de Lia. Une tasse fumante, et une montagne de vaisselle sale.


Un sourire étira mon visage tandis que j’attrapais mon sac. Ce sac était toujours prêt. Comme moi, et ce depuis des années. C’était presque un rituel, mais ici, il en était autrement.

Prenant la direction de la plage, je me mis alors à courir. C’était si libérateur, la semaine avait été longue…

Alors sans attendre, mon sac sur le dos, je parcourais l’endroit, oubliant qui je croisais, qui me voyait, et peut être même qui j’étais. C’était quelque chose de sanguin ce besoin de souffler, de me défouler.


Je revoyais la semaine passée, à chacun de mes pas. Je manquais de heurter quelques habitants, mais mon sourire leur donnait plus envie de me suivre que celui de s'énerver contre moi.

J’approchais de mon but, au loin, l’air en était emprunt, et mes pas continuaient de me guider. Après plusieurs détours et virages. J’avais enfin l’horizon à vue.

Ce à quoi je ne m’attendais guère cependant fut ma chute inopinée. Je m’étais arretée un instant reprenant mon souffle, et lorsqu'à j’avais eu envie de reprendre ce fut comme si quelque chose avait voulu m’en empêcher.

Le sable. Certe il amortissais ma chute, mais je pouvais sentir chaque grain de sable se coller à ma peau. Fut elle longue ? Je ne sais pas vraiment, j’étais tant essoufflée par ma course et surprise par ma chute que lorsque mes yeux, et mon cerveau, tenterent de remettre tout dans le bon sens.

Foutu sable.

Redressée tant bien que mal, je posais mon sac au sol. J'étais à destination. Recouverte de sable, mais à destination. A cette heure presque “tardive” la plage était vide. Normalement, mais cela était avant de voir que, pour une fois, ce n’était pas le cas. J’avais eu un potentiel public, et mon égo n’était pas des plus...heureux.
*Au moins j’aurais du public, aha*.


Enlevant mon t-shirt je reportais mon regard sur l’océan. Ce ne serait pas la première ni la dernière fois que l’envie de ne pas s'arrêter, courir jusqu'à atteindre l’eau et peut être le temple de poséidon me prenais. Mais non. la ville avait cet effet sur moi. Comme les gens, j’était comme… attirée par tout cela.

Scrutant l’autre crépusculaire de la plage, je remarquais alors qu’il semblait paisible. Oh que quelqu’un m'arrête la tentation était trop forte. M’installant à côté de cette personne je le scrutais. Combien de temps avant que le dialogue ne se formule? C’était un peu un jeu.
Comment ca la plage est immense et j’aurais pu le laisser tranquille? Bien sur. Mais c’était bien moins drôle.

codage par Laxy Dunbar.

Arwel avait décidé de passer son après-midi à la plage. Il ne comptait pas se baigner mais l’endroit était paisible pour lire, surtout en semaine, et il y avait toujours une belle vue. L’odeur de la mer, le bruit des vagues, le rires de quelques individus, le bonheur à l’état pur. Et la vue, quelle vue il avait. Ne vous méprenez pas il ne parlait pas de l’océan, ou peut-être que si, les individus qui en ressortaient se voyaient grandit par l’eau qui leur collait et ruisselait sur leur peau. Celui qui avait eu l’idée d’inventer le maillot de bain ne pouvait être qu’un dieu. Ou alors cet individu n’aurait dû rien inventer car il n’y avait pas plus beau que la beauté naturelle.
Ah mais il s’égarait.
Comment lui en vouloir ? Le domaine de Poséidon était si attrayant. Et les gens qui le foulaient l’étaient tout autant. C’était définitivement le meilleur endroit pour lire et se détendre, peut-être qu’avec un peu de musique la scène serait absolument parfaite.

Un bruit le sortit de ses songes et de sa contemplation (qu’est-ce qu’il était bien foutu ce surfer), il tourna la tête en direction du son qui venait de le déranger et en voyant une femme qui venait de se vautrer dans le sable il décida que ce n’était rien d’important et retourna à sa lecture. Lecture qui n’avançait d’ailleurs pas beaucoup, il y avait bien trop de bonnes distractions autour de lui pour se concentrer sur l’ouvrage entre ses mains. Ce n’était pas dérangeant, il avait tout son temps pour lire chez lui, il n’avait guère autre chose à faire, alors ne pas avancer en ce moment même pour admirer le paysage était tout à fait louable. Le gallois jeta un coup d’œil pour voir où en était le surfer et il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine en le voyant sourire et s’approcher de lui.

Oh. Mon. Dieu.

Arwel essaya de rester calme. Ce n’était certainement pas ce qu’il pensait. Bien sûr que non, il voulait juste aller dans cette direction, rien de plus, il n’avait pas besoin de se faire de fausses idées. Le jeune homme jeta un autre coup d’œil par-dessus son livre et vit le surfer qui continuait son avancé, toujours avec ce sourire ravageur sur son visage.
Pitié. Il allait mourir d’embarras sur place si ce beau blond continuait son chemin. Il n’allait pas pouvoir assumer une conversation et finirait par le rejeter. Quelle épreuve horrifiante mettez vous sur ma route ô terrible dieux ? Il n’avait pas activé son pouvoir d’enjôlement, être un enfant d’Aphrodite faisait-il donc de lui un être si attirant que personne ne pouvait lui résister naturellement ?
Le gallois se racla la gorge. Il était tout prêt. Arwel sentit quelqu’un s’asseoir près de lui et son cœur s’emballa. Il n’était pas prêt ! Il ne s’était absolument pas préparé pour cela ! Au secours !
Il déglutit et rassemblant tout son courage, tourna la tête en direction du corps chaud posé près de lui.

Et le sort se brisa.

Une femme. Le beau surfer se pencha vers elle. Il lui fit un sourire à faire chavirer n’importe quel cœur (surtout celui d’Arwel) et lui adressa la parole.

«  Pardonnez-moi, j’ai remarqué que vous êtes tombés quelques instants plus tôt, est-ce que vous allez bien, mademoiselle ?  »

Les sourcils froncés d’inquiétude, la voix à la fois charmante et pleine de compassion.
Et merde.
Pourquoi il n’y en avait que pour ces femmes ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Un des avantages de la plage, c’est les descendants de Poséidon et Apollon que l’on croise constamment. Des dieux vivants.
En attendant que mon voisin daigne me porter un regard je fixais les quelques beaux males qui passaient. Lorsque l’un d’eux s’approcha de moi, le sourrire colgate. La crispation qui prit ma victime ne m’avais pas échaper, sans même le vouloir j’avais pu ressentir ce qu’il ressentait en ce moment, et cela me fit afficher mon sourire le plus ravageur possible.


Prenant un air faussement peiné, j’attrapais la main que me tendais le blond, faisant mine d’avoir mal quelque part.

Cela pourrait être pire, je pense que ma cheville est foulée…


QUE QUELQU’UN ME DECERNE LE MEILLEUR OSCAR !

L’homme aurait pu me soulever avec un seul bras tant il semblait muscler. Un regard vers le jeune homme plongé dans son livre, qui ne l’était plus. Il semblait vouloir me tuer du regard, alors je reportais mon air de chien battu vers mon chevalier servant du moment.
Alors qu’il passait ses mains sur ma jambe pour vérifier que tout allais bien, s’attardant bien sur auprès de ma si frêle cheville.

N’oubliez pas de mettre de la glace. Si vous avez besoin d’aide pour rentrer je pourrais sans peine vous ramener, il ne faudrait pas abimer plus cette cheville…

Merci beaucoup… je n’hésiterais pas à solliciter votre aide.


Ma voix mielleuse lui tira un nouveau sourire colgate tandis qu’il s’éloignait rejoindre d’autres dieux vivants.
Me réinstallant sans mal à coté de l’ignorant. Je ne lui faisait aucun effet, alors que le blondinet dont la vue sur la chute de rein était ahurissante lui, avait retourner le coeur de ce dernier. Je le détaillais un instant. Une crinière impressionnante, un physique qui allait avec, si ce n’était ce regard qu’il me lancait.

Un problème ? Si tu le voulais il fallait te servir…

Je lui lançais alors un regard de défi. Reporant mon regard sur le groupe un peu plus loin.

Déjà enlève cette chemise et exhibe ce que tu possède, il n’y as pas à pâlir de cela… mais il risque pas de te regarder si tu cache tout.

J’aimais beaucoup les hommes de cette envergure. Ils n’étaient pas bouche bée devant moi. Les parfaits interlocuteurs. Troublé mais pas par moi, c’était du pur bonheur.

Lequel te plait le plus ?

J’avais indiqué du menton le groupe de surfeur. J’attendais de voir, sur lequel son regard allait se poser. Allait il me rembarrer avec violence ? J’avais eu raison de m’approcher de ce sombre jeune homme.

codage par Laxy Dunbar.

Le visage d’Arwel se décomposa petit à petit durant toute l’interaction entre la femme et le beau surfer. On aurait presque pu entendre un miroir se briser tant le gallois était sous le choc de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il ne croyait pas ce qu’il voyait. Non seulement le surfer ne lui avait même pas adressé un seul regard, mais en plus il n’avait d’yeux que pour cette…. Cette…. Rah non pas de mots méchants envers les femmes. Il n’avait d’yeux que pour cette femme. Il se laissait duper et Arwel ne savait pas très bien si il s’en rendait compte ou jouait le jeu pour la…. Beurk. La toucher ! Lui toucher la cheville ! Cela dégoûtait vraiment le fils d’Aphrodite qui avait envie de déguerpir d’ici le plus vite possible mais le choc l’avait rendu immobile.
Il assista donc à toute cette scène pour le moins immonde jusqu’à ce que le beau blond s’en alla rejoindre son groupe d’amis.
Il fut tiré de son état de paralysie par la femme qui osa lui demander si il avait un problème ! Bien sûr que j’ai un problème avec toi sale ….. Argg ! Vous accaparez toujours l’attention des hommes ! Ils ne me regardent jamais !

«  Je vous demande pardon ? Le vouloir ? Me servir ?  » Arwel lui adressa un petit sourire. «  Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez bien parler, mademoiselle.  »

Enlever sa chemise ? S’exhiber ? Oh que oui il allait enlever sa chemise, elle allait voir si il était aussi peu séduisant que cela qu’il se faisait battre par des femmes !
Il se concentra pour rentrer dans son rôle et adressa un sourire ravageur à cette fout…. A cette magnifique (enfin il supposait) femme qui lui faisait grâce de sa présence, puis il détacha un à un les boutons de sa chemise tout en ayant l’air le plus séduisant et séducteur possible.

«  Est-ce cela que vous vouliez voir ?  » Dit-il en détachant bien chaque mot avec chaque bouton qu’il détachait. «  Je ne crains que cet homme ne sache apprécier ce genre de… Charme. Mais il me semble que c’est à tout à fait dans vos cordes ? Je vous en prie regardez autant que vous le souhaitez.  »

Le tout dit avec un magnifique sourire rempli d’assurance, de charme, et de charisme.
Alors qu’intérieurement Arwel est mort d’embarras pour chaque mot qu’il prononce et qu’il n’a qu’une envie : se terrer dans un trou. Il luttait pour que le rouge ne lui monte pas aux joues et pour cacher son manque d’attirance pour la personne qui se trouvait en face de lui. Il était à moitié allongé tel un empereur romain sur son siège, et cela aurait pu être impressionnant si il ne se sentait pas aussi embarrassé et vulnérable par une telle position. Il faisait quoi lui si elle décidait soudainement de se jeter sur lui ?

«  Lequel me plaît le plus ? Je crois qu’il y a un léger malentendu entre nous, ma-de-moi-selle. » Il se pencha légèrement vers elle. «  Je n’ai d’yeux que pour les femmes. »

Il prit bien soin de la détailler pour montrer son intérêt alors qu’intérieurement cela le laissait complètement de marbre. Il ne comprenait pas ce que les hommes leur trouvait. Elles avaient trop de formes, et pas les bonnes, et puis… Il jeta un rapide coup d’œil au bas de son maillot de bain. Il n’y avait absolument rien ici. En quoi cela était intéressant ? C’était incompréhensible.

Codage par Libella sur Graphiorum

Il n'avait pas bouger, pas d’un centimètre. Même pas tressailli, rien. Zéro réaction. Etait ce vraiment un être vivant ? je commençais à en douter.
Alors qu’il posait son regard sur moi je ne savais plus vraiment quoi penser, une expression étrange, et non familière au visage. Lorsqu’il ouvrit la bouche, ce fut comme une… épingle. Piquant, avec acide.

Le sourire qui étira le visage de ce bel homme me tira de mes soupçons, ou craintes. Alors je le dévorait du regard, comme je fais avec chaque homme. Essayant d’apprendre chaque détail. J'étais du genre physionomiste.

Oh. Tu ne vois pas ?


Le vouvoiement, je me sentais si vieille lorsqu’on me parlait ainsi. Je levais alors les yeux au ciel. Le sourire devint plus intense et je ne pus alors m'empêcher de lui rendre ce même sourire alors qu’il glissait ses mains sur sa chemise.

Mais quelque chose n’allait pas. Cela ne semblait pas… Naturel.


Chaque bouton cédait sous ses doigts. J’en oubliais presque les mots qu’il prononçait. Ce fut la fin de la phrase qui me parut étrange. Levant un sourcil je le fixais un instant.

Bien sur.

Je posais ma main sur le torse maintenant dévoilé. Rien à envier au surfeur si ce n’était une peau un peu plus pâle, moins summer on the beach et cheveux aux vents. Mais le jeu était il réciproque ? La était la question.

C’est si gentil, de me laisser… admirer!


Posant ma main à plat sur ses abdos je la fit remonter jusqu'à son menton. Ses abdos étaient si contractés au passage de ma main, pourquoi être si crispé et ne rien montrer. Qu’était ce bel homme pour réussir cet exploit  ?  Il avait tout d’un apollon, mais son mental semblait d’acier. Une résistance que je ne connaissais pas des gens face à moi. Généralement… c’était un accueil plus chaleureux.


Et c’était cela, qui clochait et pendant que le regard du jeune homme se baladait le long de mon corps, j’attrapais sa main.

Alors je suis bien tombée. Merveilleux.


Je l’avais sussuré. J’aurais presque pu lui murmurer à l’oreille tant j'étais près de lui. Si mes doutes étaient réels. Il finira peut être par craquer…

- Tu préférais pourtant lire... je ne comprends pas.

codage par Laxy Dunbar.

La femme le regardait avec un regard tout ce qu’il y avait de plus normal vu ce qu’il venait de faire. Toutefois cela ne fit ni chaud ni froid à Arwel, elle pouvait le regarder comme elle voulait il ne serait jamais atteint par elle de la même manière qu’il était touché par les hommes. Il continua son son sourire séducteur, elle ne devait se douter de rien. Toutefois elle semblait avoir remarqué quelque chose. Cela n’alarma pas Arwel qui se concentra alors pour utiliser son enjôlement, elle n’allait pas douter de ses intentions bien longtemps. Enfin c’était ce qu’il aurait voulu faire mais il ne s’était pas attendu à un contact physique. Oh que non.
Il se retint de pousser un cri strident, de sauter et de s’enfuir aussi vite que ses jambes pourraient le porter. Il fallait rester calme. Le calme en toute circonstance. Il ne fallait pas paniquer, il devait continuer d’aborder son air d’assurance naturelle et de faire comme si de rien était même si il n’appréciait guère le contact. Cela le répugnait mais il ne devait pas montrer son dégoût. De quoi aurait-il l’air si il montrait qu’il était dégoûté par une femme ? Certainement pas d’un homme en tout cas.

Son sourire se crispa légèrement mais il réussit à garder l’illusion que tout allait parfaitement bien, il n’avait pas non plus envie de feindre un intérêt pour ce qu’elle faisait alors il réfléchit à toute vitesse quoi faire pour se sortir de ce mauvais pas. Malheureusement cette fourbe de sorcière ne lui laissait pas le temps de réfléchir. Il avait à peine le temps de reprendre le contrôle de ses émotions qu’elle attaquait à nouveau et ce coup-là était particulièrement douloureux. Il ne put retenir les réactions naturelles de dégoût que son corps projetait et il sentait qu’il allait se montrer au grand jour si cette démone continuait ainsi. Il devait absolument reprendre le dessus et le contrôle de la situation ! Il tenta à nouveau d’ouvrir la bouche mais la sorcière frappa de nouveau en premier.
Arwel avait l’impression d’étouffer. Elle était trop proche. Il sentait son souffle sur sa peau, il sentait encore sa main se balader sur son corps, il ne savait même plus si cette main était encore là ou si c’était une sensation fantôme de sa main. Il sentait son parfum, elle était partout autour de lui, tel un prédateur prêt à dévorer la proie qu’il venait juste de capturer. Il sentit qu’elle prit une de ses mains et elle continuait de lui parler, ses mots n’avaient aucun effet sur lui mais son corps lui en avait un.

L’envie de sauter, de bondir, de s’échapper se fit plus pressante. Il fallait qu’il renverse la situation et que ce soit de nouveau lui le prédateur. Quoique… Etait-ce bien sage au vu de la situation ? Elle pourrait continuer et aller plus loin. Il n’allait tout de même pas continuer à prétendre jusqu’à ce que la situation évolue vers quelque chose de plus…. Intime. Non, c’était impossible. Il n’avait jamais laissé cela arriver et il ne laisserait jamais cela arriver. Il n’était pas intéressé, tout simplement.


«  Mademoiselle je vous en prie nous sommes dans un lieu publique. Nous ne pouvons guère faire ce genre de chose ici à la vue de tout le monde.  »

Arwel repoussa gentiment la main qui tenait la sienne et tenta de faire de même avec celle qui était sur son corps, si elle était toujours ici. Il s’affaira ensuite à s’éloigner de cette femme en ayant l’air le plus naturel possible. Il avait très envie de rattacher sa chemise, tout de suite et de cacher son corps de la vue de cette démone.

«  Et je ne crains que vous n’ayez guère demander la permission avant de toucher. »

Il avait donné son accord pour regarder mais certainement pas pour toucher ! Fallait-il qu’il apprenne les bonnes manières à cette femme ?  

Codage par Libella sur Graphiorum

La crispation. Voilà ce que je sentis sous mes doigts alors que je les posaient sur l’homme à côté de moi. Et alors que cela aurait pu dissuaduer d’autres personnes, moi, je m’amusais à continuer ce contact.

«  Mademoiselle je vous en prie nous sommes dans un lieu publique. Nous ne pouvons guère faire ce genre de chose ici à la vue de tout le monde.  


Un sourire amusé étira mes lèvres. Cela n’aura pas mis longtemps. J’avais donc bien compris le regard qu’il avait lancer vers l’autre beau surfeur. Mais il n’avouerai pas. Soit.
Me laissant repousser je le fixait avec un regard lourd de sous entendu. Je n’avais pas fini de jouer. Et comme il venait si bien de le dire… Ils étaient dans un lieu public. Et me faire sermonner n’était pas ma tasse de thé.

Oh. Moi qui pensais.

Je ne pus retenir mon petit rire lorsqu’il me sortir l’excuse du “Vous n’avez pas demander”. Elle lui lanca un air de défi.

Ce qui est bien, c’est que je n’ai pas besoin de demander, en temps normal.

Plongeant mon regard dans le sien, je me reculais quelque peu. Le détaillant.

Alors rien ne sert de mentir… mais bon, si tu veux jouer à ce jeu la… On va jouer.

Elle lança un regard vers le groupe de surfeur, occupés à “lustrer” leurs planches. Et l’idée affreuse germa dans mon esprit.

Vu que je n’ai pas le droit de te toucher… Ça sera quelqu’un d’autre qui te touchera.


Reculant encore un peu, je repris mon étiquette d’actrice.

NAN MAIS OH !

Je l’avais crier si fort, en passant ma main dans mon propre haut pour en détacher le haut que je tenait fermement dans ma main. Le joli jeu homme qui m'avait aidé tout à l’heure. Alerté par le cri, revint vers nous l’oeil mauvais.

Un problème ?


Sa voix n’était pas du tout agressive, plutôt interrogative alors que j’avais du mal à contenir mon sourire en fixant mon voisin avec un air de défi.

codage par Laxy Dunbar.

Arwel poussa un TRÈS grand soupir de soulagement intérieurement quand les mains de la femme quittèrent son corps. Enfin. Ce soulagement fut de courte durée parce qu’il avait toujours la sensation que les mains de cette sorcière se baladaient sur son corps, les filles ne se permettaient pas souvent de prendre les devants ainsi avec lui. Ce qui l’arrangeait grandement vu qu’il ne voulait avoir aucun contact avec. C’était parfait pour sa couverture qu’elle l’ait touché ainsi mais… Il ne pouvait pas s’empêcher de sentir un mal-être au fond de lui. Heureusement qu’elle n’avait pas été plus loin… Rien que d’imaginer, le dégoût d’Arwel ainsi que son malaise grandirent au fond de lui. La prochaine fois il réagirait plus vite, hors de question que ce soit avec une femme qu’il ait ce genre de contact en premier. Qu’il ait ce genre de contact tout court en fait, malgré son désir de couverture il ne se voyait vraiment pas faire quoique ce soit avec la gente féminine, c’était bien trop… Étrange. Mais peut-être que justement c’était lui qui était étrange à s’emballer à la vue des hommes et non des femmes, il le savait déjà, il était anormal.

Bizarrement il ne voyait pas du tout pourquoi elle n’avait pas besoin de demander en temps normal. Est-ce que les gens ne demandent jamais l’autorisation pour ce genre de chose ? Ou alors est-ce qu’elle est particulièrement attirante pour les hommes ? Impossible de savoir, elle lui faisait autant d’effet qu’un meuble. Et le gallois, n’ayant jamais pu avoir de contact intime avec un homme, ne savait comment se faisait ce genre de chose.
Mentir ? Oh non ! Son pouvoir d’enjôlement, vite ! Quoique, avait-il bien envie d’utiliser cela sur elle ? Ne devrait-il pas plutôt partir d’ici tout simplement ? Elle allait lui gâcher la vue et la vie si il continuait de rester ici de toute façon, il reviendrait un autre jour.
Pardon ? Toucher ? De quoi est-ce qu’elle parlait encore ?
Vite Arwel sauves-toi avant que la sorcière ne frappe encore !

Il se redressa d’un coup et commençait à remballer ses affaires rapidement quand tout à coup la femme hurla d’un air indigné. Il ne put s’empêcher de détourner le regard de son sac et il ne put pas non plus s’empêcher de réagir en voyant ce qu’elle venait de faire.
Génial. On allait croire que c’était lui qui l’agressait maintenant. Oh non par pitié qu’elle garde ce bout de tissue sur elle ! Il ne voulait absolument pas voir ce qu’il se cachait en dessous !
Le beau surfer de tout à l’heure était revenu et le gallois qui voulait s’enfuir précipitamment n’arrangeait en rien son cas. Vite il fallait faire quelque chose, il ne voulait pas se retrouver en justice pour une attaque qu’il n’avait pas commise. Ou se faire casser la gueule par le surfer. Quoique… Non la douleur ce n’était définitivement pas agréable, même venant d’un beau mec comme ça. Il se racla la gorge et cette fois-ci utilisa son pouvoir d’enjôlement sur le surfer, il avait besoin de toutes les cartes de son côté là.

«  Oh non il n’y a aucun problème ! Un insecte s’était juste glissé dans le dos de cette dame et elle a par mégarde détaché le haut de son maillot. Ce sont des choses qui arrivent. »

Arwel fit un magnifique sourire au surfer et bon sang, qu’est-ce qu’il aurait aimé pouvoir lui parler dans d’autres circonstances. Un autre jour peut-être. Ou jamais.   

Codage par Libella sur Graphiorum