Comme toujours, à cette heure de la nuit, il faisait frais ; Margaret revêtait alors toujours une petite veste en laine, qui recouvrait toute la longueur de ses bras et son torse. Des collants épais et bruns étaient visibles en dessous de sa longue jupe claire, des bottines rembourrées aux pieds. Peut-être était-elle inconsciente de sortir dehors sans un long pantalon en coton qui protégerait ses jambes, mais habillée comme ça, cela lui convenait assez. Une brume blanchâtre sortait de ses lèvres au fil de sa respiration, alors qu'elle refermait à clef la porte de sa petite maison, avant de se diriger vers le centre de la ruelle, d'un pas lent, les mains accrochées au bras opposé, comme pour se réchauffer. Pourquoi sortir, alors que manifestement, elle avait froid ? Que tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer de nouveau et de se caler contre la cheminée encore crépitante ? Margaret est vraiment quelqu'un d'étrange, vous répondrais-je. Contradictoire, bien des fois !

Son regard parcourait les façades des autres demeures : Ils étaient sombres. Avec le soir, tout s'habillait d'un manteau ténébreux et la lune, haute dans le ciel, était la seule chose qui illuminait quelque peu ce monde plongé dans la nuit. Oui, car c'était un peu comme un autre univers – du point de vue de Margaret, du moins –, le revers du miroir, en somme, où tout était dans le noir complet. Heureusement, on avait des yeux assez performants pour tout de même voir !

Cela avait quelque chose de poétique : Blanc le jour, noir la nuit . . . La jeune femme appréciait également le calme évident de l'instant ; tout le monde dormant, en théorie, il n'y avait aucun bruit, aucun son, aucune parole pour parasiter la grande ruelle. Il n'y avait que le vent et les cris des oiseaux nocturnes. Oui, décidément, c'était un monde parallèle au sien, en plein jour, où normalement, agitation, commérage, jacasserie sont à l'honneur. Enfin, ce n'était pas pire que le quartier ouest ! Et tant mieux, d'ailleurs ! La demi-déesse se demandait encore comment est-ce que des personnes censées pouvaient vivre paisiblement là-bas, alors que cela regorgeait de bars bruyants, et donc d’ivrognes, peut-être malfamés ! Un frisson d’horreur lui parcourra l'échine à cette pensée.

Oh, mais nous perdons le fil ! Où en étions-nous . . . ? Ah, oui ! La blonde était donc à l'épicentre de l'avenue, à admirer cette rue qu'elle connaissait si bien, dans le monde des ténèbres. Certes, il y avait mieux, comme endroit, pour se poser et rêvasser sous la pâleur de la lune, mais elle ne voulait pas se déplacer trop loin de chez elle, ce n'était pas le but. La Britannique ne faisait pas cela souvent, mais juste pour réfléchir, penser, étant mieux concentrée dans les lieux calmes, tranquilles, sans personne pour oser venir l'a déranger. Bien que chez elle soit tout aussi silencieux, hormis le ronronnement du feu dans le salon, sortir à l’extérieur, ressentir la brise, voir ce monde sombre, presque funèbre, seulement éclairé de l’œil du soir, n'était rien, comparé à des réflexions chez elle, dans son canapé, à fixer le plafond d'un regard livide comme si elle s'attendait à ce que celui-ci lui tape la causette.

Elle soupira, comme elle en avait l'habitude, rapprochant ses paumes courbées de sa bouche pour souffler un grand coup d'air chaud. Il faisait vraiment froid, ce soir ! Plus que d'habitude. Puis Margaret leva la tête vers le cercle lumineux, commençant enfin à penser. La jeune femme songeait à beaucoup de choses . . . Sauf un sujet auquel elle devrait, et elle le savait, plus s'attarder : Le cas de sa sociabilité plus qu’inexistante. Elle tentait plus que tout de faire des efforts, soyez-en certain ! Cependant, sa nature distante et amère reprenait souvent le dessus sur tout : Son esprit, son corps . . . Son âme.

Peut-être était-ce la faute de cette ascendance divine mais néanmoins maudite. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallut que tout soit si compliqué, avec cette histoire de dieux grecs ?

Bien que ce ne soit pas ce à quoi elle pensait présentement.

Une main était venue nonchalamment se placer devant sa bouche pour contenir un bâillement ; cela faisait un moment qu'elle était là, et son cerveau était en train de doucement lui rappeler le temps minimum de sommeil qu'elle devait avoir chaque nuit et que l'heure du couvre-feu avait été dépassée depuis longtemps. Un soupire, encore, s'échappa de ses lèvres froides alors qu'elle décida de se résigner pour rentrer chez elle, à quelques mètres à peine. Juste, une bonne quinzaine de pas et elle était face à sa porte. Cette sortie avait été fructueuse, ce soir, et si elle le pouvait, la blonde en aurait sourit de contentement. Alors qu'elle jeta un dernier regard aux étoiles brillantes dans le ciel noir, Margaret se sentit comme tirée vers d'autres réflexions, comme si la nuit voulait l'a garder avec elle. Pour certains, cette idée était absurde, tandis que pour d'autres, dont la demi-déesse, cela avait un sens très clair. La philosophie était son point fort. Peut-être même le seul, d'ailleurs.

Brusquement, elle fut arrachée à ses pensées. Comment ? Une voix ? Quelqu'un, à cette heure-ci, debout ? À traîner dans les rues ? Elle pivota de quelques degrés avant de faire face à la personne l'ayant interpellée, marchant dans sa direction à une allure décidée : Ses yeux s'agrandirent à une vitesse folle, devenant aussi gros que des balles de tennis. Le choc était maître de son visage et la peur de son corps.


— Oh mon Dieu.


Ce fut les seules paroles qu'elle arriva à prononcer, figée sur place sous l'horreur, détaillant d'une extrême lenteur l'homme en face d'elle : Du cuir . . . Des chaînes . . . Des clous . . . Trois en un, dit-on !

Oh, très clairement, cette personne n'inspirait aucunement confiance en Margaret et si elle n'avait pas été statufiée, elle aurait sûrement crié. Oui, c'était honteux de sa part, mais il fallait voir les faits droit dans les yeux : Elle avait peur, peur pour sa vie. Enfin, regarder le contexte ! Une jeune femme, même pas majeure, seule, dans une rue, la nuit, avec un homme plus âgée qu'elle venant de faire son apparition, entièrement habillé de clous et de chaînettes, juste à ses côtés. Dans quel monde ce genre de scénario avait-il une bonne fin ?!

Elle n'arrivait plus à bouger, ses pieds étaient comme collés au sol et ses jambes en mode veille. L'Anglaise craignait que si elle tentait de s'enfuir en courant à sa porte pour lui échapper, l'autre ne l'a poursuive et arrive à l'avoir, avant même qu'elle n'ait pu poser la main sur la poignée ou sortir les clefs de sa poche. Elle déglutit alors qu'il se plantait devant elle, quand un songe revint soudainement en mémoire de la blonde : Mais oui ! Bien sûr ! Son pouvoir de transformation en serpent ! Peut-être que, si elle courait assez vite tout en se métamorphosant, elle pourrait y échapper . . . Et peut-être même que cet homme avait la phobie des serpents, qui sait ! Pourtant, ce plan plus qu'ingénieux n'allait pas être utilisé – ou du moins, pour l'instant – ; c'était alors que Margaret était en train de se dire qu'il fallait qu'elle s'enfuit maintenant avant que cela ne soit irréversible, que le garçon aux cheveux blanchâtres parla un peu plus.

Elle en tomba des nues : Il n'était donc pas un tueur ou un violeur ? Enfin, pas à ce qu'il disait, faute de mieux . . . Il cherchait juste une boîte de nuit, un pub ? Mais était-il simplement au courant qu'il n'était absolument pas dans le bon quartier, pour ce genre de bâtiment ? Un long soupire mental éclata dans l'esprit de la jeune fille quelque peu divine, avant de se décider à lui répondre. Plus vite il saurait où trouver son bonheur, plus vite il sera parti, et plus vite elle se sentirait en sécurité ! D'un ton très mal assuré, elle tenta :


— Les boîtes de nuit et les bars sont dans le quartier ouest . . . Ici, vous êtes dans celui du sud, monsieur.


La fille d’Éris, pourtant d'un naturel austère, hautain et terrifiant, avait perdu toute contenance face à lui. Et bien oui, elle avait toujours cette peur de ne pas voir le soleil se lever à l'aurore ! Mais si son plan fonctionnait, en cas de dérapage, elle le verrait . . . N'est-ce pas ?

Alors qu'il regardait ailleurs, même le temps de quelques secondes, la jeune fille souffla. Reprends-toi ! Où était donc passé l’effrayante Margaret Northumberland ? Celle qui intimidait en un coup de regard ? Envolée, par la peur, la crainte que dégageait cet homme, l'a réduisant à l'état de froussarde, et cela même si son pouvoir était désactivé. Elle n'aima pas la grimace ayant soudainement apparut sur le visage de l'homme ; l’avait-elle contrarié ? D'ailleurs, elle se dit qu'elle ne devrait pas trop être angoissée par le moment, sinon . . . Son pourvoir à elle, son aura de discorde, pourrait se déclencher sans crier gare et mettre en rogne l'autre, et ça . . . Par Zeus, elle ne voulait pas ça. Mais si elle courrait assez vite, alors peut-être . . . ! Ou bien, si elle avait le temps d'annuler ce chaos, oui, sûrement était-ce une autre solution pour lui échapper.

Elle leva les yeux quand il continua. Pourquoi donc la blonde flippait ? Parce que vous avez une apparence et une dégaine peu rassurantes, mon bon monsieur ! Dans une rue sombre, de nuit ! Comment voulez-vous que l'on ne soit pas un minimum inquiet ? Bien évidemment, ces pensées, Margaret ne les dit pas à voix haute ; oh, que nenni ! Elle n'était pas encore folle et suicidaire ! Enfin . . . Pour la folie, cela restait encore à voir.

Des bus ? Savait-il au moins où est-ce qu'il était ? Allô, Ierótheón ! La ville divine ! Où aucune technologie humaine, sauf rares exceptions, était permise ! Sur qui venait-elle de tomber, bon sang ? Car l'homme devant elle étant un adulte, la demi-déesse ne se doutait absolument pas qu'il soit tout juste nouveau, et partait donc du principe qu'il savait déjà tout sur la ville. Mais elle répondit, pour un minimum sauver sa peau :


— Les bus n'existent pas ici, et les tapis volants . . . Sans commentaire. Mais il y a les pégases, qui sont le moyen de transport le plus simple. Ou bien, je vous suggère d'y aller à pied.


Un mouvement de recul s'empara de la fille d’Éris quand elle le vit fouiller dans sa veste, s’attendant à ce qu'il sorte un couteau, une lame. D'un regard plus que méfiant, elle fixait ce qu'il faisait, avant qu'il ne sorte . . . Une boîte de cigarettes ? Vraiment ? La Northumberland n'était pas idiote, elle savait ce que c'était, ayant vu quelques fois son père fumer, dans son bureau, la fenêtre grande ouverte. Mais la vraie question était : Pourquoi avait-il cela ici ?

Elle secoua la tête de droite à gauche à sa nouvelle question. Décidément ! Il était encore trop dans le monde humain, avec sa technologie ! Elle passa d'ailleurs une main devant son visage, pour ne pas respirer cette fumée toxique.


— Il n'y a pas non plus de motos ; aucune technologie humaine . . . Avec quelques exceptions, bien sûr.


Plus le temps passait, et plus elle reprenait une certaine contenance. Pour l'instant, du moins, il ne semblait pas méchant, mais cette consommation de cigarettes l'a faisait grandement douter, d'en plus des griffures qu'il avait aux mains ; un animal l'avait-il attaqué ? Ou bien, s'était-il battu ?


— Je pense que vous pouvez donc rayer les pégases de la liste.


La jeune femme tentait plus que tout de ne pas être acerbe comme à son habitude, bien qu'elle aurait aimé plus que tout le faire. Elle aussi, de son côté, se demanda quel était son parent divin. Un dieu qui craint bien . . . Du genre, Dysnomie, Hybris, Até, Déimos, Adicie . . . Oh, quelle ironie que la moitié de cette petite liste mentale soit des enfants d’Éris !

Elle ne repéra pas ses mouvements nerveux, bien trop occupée à penser à autre chose, bie, qu'elle sursauta à sa soudaine déclaration. Et bien ! Ce dont elle pouvait être sûre, à présent, c'était qu'il ne devait pas être familier avec le langage un minimum courtois ! Cela faisait mal aux oreilles, vraiment, ce qui fit que la demi-déesse tentait le plus possible de ne s'attarder guère sur les grossièretés que sortait l'homme. Qui donc s'était-il chargé de son éducation ? Personne ? C'était bien ce qui lui semblait. Bien qu'au final, les injures, on s'y habituait . . . Malheureusement. Elle roula mentalement des yeux.

La blonde le regarda grommeler pour lui-même, marchant de long en large devant elle. Ne le connaissant aucunement, elle n'arrivait pas bien à comprendre ce qu'il racontait, commençant d'abord par se demander qui était ce Aaron. Mais, en fait, ne s'en fichait-elle pas complètement ? Oh, si, elle n'en avait rien à faire, de la vie de ce type et de ses problèmes ; de ce Aaron qu'il semblait détester. Pourquoi est-ce que la première fois qu'elle se serait intéressé à la vie de quelqu'un d'autre aurait été celle de ce pauvre gars ? Sérieusement ?

Un nouveau soubresaut l'a parcourra quand l'homme aux cheveux blancs haussa soudainement le ton, sans crier gare, surprenant quelque peu la Britannique ; mais quel imbécile ! Il allait réveiller tout le quartier, avec ses hurlements dénués de sens et d'utilité ! Margaret aurait pu profiter de sa tirade pour filer, courir vers la porte de sa maison et rentrer en sécurité, mais s'il l'a prenait sur le fait ? S'il la rattrapait avant, ou bien n'enfonce la porte pour venir lui régler son compte dans sa propre habitation, pour avoir osé décamper ? Oh, elle s’était refroidie, depuis qu'elle venait de le voir dans cet état de colère furieuse. Très clairement, ce soir, elle n'avait pas envie de finir de manière funèbre.

Ses oreilles furent enfin épargnées lorsqu’il cessa finalement pour souffler une nouvelle fois dans son mégot. Une nouvelle fois, Margaret posa une main sur son nez pour ne pas respirer cette pollution. Elle était certaine que si une personne des forces de l’ordre le surprenait avec, il se ferait arrêter ! Ou, du moins, se ferait sévèrement remonter les bretelles.

Aussi incroyable que cela pouvait paraître, il venait de clouer le bec à la jeune fille. D'habitude, oui, elle avait toujours une réplique cinglante, digne de sa langue de vipère, ou dans ce cas précis, un discours calme pour ne pas l'énerver encore plus qu'il ne l'était déjà. Là, plus rien ; silence radio. Sûrement car Margaret n'avait rien à dire, et que l'autre ne s'attendait à aucunes réponses de sa part. Tant mieux, dans un sens ! Parce que là, l'Anglaise était à sec.

Un silence, long ou court, sembla alors s'installer, dû au silence de la blonde et à la cessation de l'autre. Dont elle ne connaissait pas le nom, d'ailleurs. Elle ne fit pas attention à la fenêtre venant de s'allumer.

Elle l'écouta. Encore, toujours ; Margaret n'avait que ça à faire, de toute façon. Elle tiqua à la mention de la drogue ; cela faisait sens, tout d'un coup . . . Mais ne l'a rassura aucunement. Pour être honnête, cela avait empiré les choses, cette révélation. Un drogué ! Il ne manquait plus que ça ! Elle soupira mentalement. Ses pensées furent balayées par la vue du demi-dieu jetant sa cigarette au sol. Quel malpropre ! Quel pollueur ! La jeune femme grimaça en voyant le mégot ainsi. Cependant, elle n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour le lui faire la remarque que quelqu'un d'autre s'en chargea.

Un homme sortit de chez lui, adulte, aux cheveux et aux yeux bleus. Quelle drôle de couleur, pour de la chevelure ! Il avançait vers le duo, ou plus précisément, vers le garçon. Alors qu'il avertit l'autre de son geste, il se tourna vers la blonde, pour la plus grande surprise de cette dernière. Allait-il aussi lui remonter les brettelles ? Elle n'avait rien fait, pourtant !

Mais non ; il lui demandait juste si la présence de l'homme aux cheveux blancs l'importunait. Que devait-elle répondre ? Oui, en effet, il l'a dérangeait, dans un sens, mais si elle l'avouait, elle craignait les représailles de ce drogué ! Néanmoins, la Britannique n'allait pas sortir qu'elle se sentait à l'aise ! Ce serait un comble !

Pour la seconde fois, Margaret fut prise de court par le demi-dieu : Elle regarda simplement la scène, sans rien dire, sans faire le moindre geste. Comme si elle tentait de se fondre dans le décor pour qu'on l'oublie. Cela ne dura pas longtemps ! Alors que le visiblement drogué s’exécutait à ramasser la cigarette, le bleuté fixa la fille d’Éris, la questionnant du regard.

Très honnêtement, elle ne sut quoi répondre. Ses yeux bleus étaient perdus. Que de dilemme, que de dilemme !

Était-elle réellement en train de douter sur un choix stupide ? Tout à fait.

Discrètement, elle bougea la tête, de gauche à droite, voulant dire que non, cela n'était pas la peine. C'était un geste furtif, de sorte à ce que seulement le voisin l'a voit faire. Si elle acceptait pour appeler la police, elle ne donnait pas cher de sa peau par l’autre homme qui pourrait très bien revenir pour se venger !

La blonde regarda l'homme aux cheveux blancs partir. Ouf ! Enfin ! Elle souffla, rassurée de le voir s'éloigner. Ses épaules semblaient moins lourdes, tout d'un coup. Elle se tourna vers le bleuté l'ayant interpellée.


— Bonne nuit à vous aussi. Elle déclara simplement.


Margaret le fixa rentrer chez lui. Le silence.

Elle s'attrapa les bras, ayant la chair de poule de froid. Avec tout ça, la demi-déesse avait fini par oublier qu'elle était légèrement vêtue, et la brise du soir revenait à la charge ! Maintenant que le drogué s'en était allé, elle accourra vers sa porte et rentra dans sa maison, refermant l'huis à clef. Adossé contre le bois, elle se laissa tomber.

Comment cette nuit se serait terminée, si elle avait tenté de rentrer plus tôt ? . . . Non, en fait, elle ne voulait pas le savoir. Elle ne voulait plus penser à ce type, et elle priait pour qu'elle ne le recroise plus ! Margaret se leva et alla s'écrouler sur son canapé, manquant d'écraser Boadicée, sa chatte des forêts norvégiennes. Elle se replaça correctement entre les coussins, l'animal venant se blottir sur les jambes de sa propriétaire en ronronnant.

Tout en caressant ses poils longs, la fille divine regarda par la fenêtre : La lune était ronde et pâle, comme à son habitude.